Des relais communautaires en provenance de 10 grandes localités de la région du Tonkpi sont en formation pour 5 jours dans un hôtel de la ville de Man depuis le 26 décembre 2021. Il s’agit de renforcer leurs capacités sur les textes de lois et les décisions rendues par la justice relative aux Mutilations génitales féminines, (MGF), au mariage précoce, à la scolarisation de la jeune et autres Violences basées sur le genre, (VBG) ainsi que sur la saisine des organes de prise en charge. Ce séminaire s’inscrit dans le cadre du projet pour «l’Autonomisation des Femmes et le Dividende Démographique au Sahel» SWEDD, une initiative régionale pour contribuer efficacement à l’atteinte du Dividende Démographique. Cette initiative concerne (09) pays dont la Côte d’Ivoire avec un appui financier de la banque mondiale.
Selon Doyéré Roger, coordonnateur du volet juridique du projet SWEDD en Côte d’Ivoire, ce projet porte essentiellement sur l’autonomisation de la femme et de la jeune fille, les interventions liées au genre, à l’éducation de la jeune fille, à la santé sexuelle et reproductive. « Ce projet s’est ouvert sur un volet juridique qui vient renforcer les interventions principales de ce projet. Ce volet a mis en place une convention entre l’association des femmes juristes de Côte d’Ivoire et l’unité de convention, qui a pour objet la prise en charge juridique et judiciaire des cibles bénéficiaires du projet. Il est donc nécessaire que les relais communautaires qui sont les premiers acteurs de contacts des populations soient outillés sur les mécanismes de référencement et les textes juridiques que la Côte d’Ivoire a eu à prendre dans le cadre des inégalités qu’adresse le volet juridique du SWEDD », a-t-il expliqué.
La directrice de la Clinique juridique de Man, Kpan Justine Yao , partenaire de mise en œuvre a indiqué que l’association des femmes juristes de Côte d’Ivoire assure la mise en œuvre du volet juridique du projet Swedd. Dans ce cadre de l’AFJCI réalise le sous-projet, dénommé, « Projet de vulgarisation des textes juridiques et de renforcement de la prise en charge juridique et judicaire des VBG », et exécuté par le biais des cliniques juridiques en région. Ce qui explique son implication dans la mise en œuvre de ce projet. « Nous formons nos relais communautaires sur les nouvelles normes juridiques en matière de VBG, nous renforçons également leurs capacités sur leurs rôles dans les communautés », a-t-elle soutenu. Au terme de cette formation, ces relais vont servir d’interface entre les populations et la clinique juridique. Il vont aider à exécuter plusieurs activités dans le cadre de la mise en œuvre du projet Swedd dans la région du Tonkpi.
Durant les 5 jours, les commissaires de police Gnazalé Seraphin, sous-directeur de la formation continue à l’école de police d’Abidjan et Golou Basile, coordonnateurs des acteurs judicaires pour la lutte contre les VBG instruisent les participants sur Les droits Fondamentaux de la Femme et des Jeunes Filles ; les textes de lois relatifs aux MGF, au mariage précoce, à la scolarisation de la jeune et autres VBG ; la révélation des faits (dénonciation) et la saisine des mécanismes de prise en charge (plateforme VBG, la police, gendarmerie, justice) et le déroulement de l’enquête ; les décisions de justice relatives aux MGF et au mariage précoce ; L’assistance judiciaire ; Réussir une sensibilisation sur des textes juridiques et les outils de collecte de données et référencement.
Kindo Ousseny à Man