Les sous- préfectures de Gouiné et de Kpata enregistrent, dans le département de Biankouma,depuis 2012, une floraison d’écoles communautaires qui sont sorties de terre grâce à la volonté conjuguée des chefs et des jeunes des villages enregistrés. Aujourd’hui il existe plus de 27 écoles communautaires dont certaines déjà inscrites sur la carte scolaire du département de Biankouma. Face à cette floraison d’écoles communautaires, le vendredi 13 mai, une assise regroupant les chefs et les présidents de jeunes des villages de ces sous-prefectures s’est tenue à la maison des chefs de Biankouma.
Le but de cette assise était de plancher sur l’avenir de ces écoles afin qu’elles deviennent non seulement des écoles primaires publics à part entière, mais qu’elles bénéficient surtout de commodités dignes d’une école normale.
Selon Dro Francis, initiateur de cette rencontre, il est question, à travers ces écoles, de donner les mêmes chances de réussite aux enfants qui vivent dans ces localités que leurs amis des grandes villes. « La question de l’école obligatoire doit être une réalité manifeste dans nos régions. C’est pour cela que nous avons voulu à travers les écoles communautaires offrir des chances aux nombreux enfants qui sont dans ces villages reculés d’aller à l’école comme leurs paires enfants », a-t-il indiqué.
A l’en croire, ces assises visent donc à présenter les difficultés liées à l’existence des écoles communautaires afin de permettre à l’Etat et aux bonnes volontés de venir au secours de ces localités qui ont décidé de façon bénévoles d’offrir un brin d’éducation à leurs enfants.
« Plusieurs communautés ont adhéré à cette volonté noble. Aujourd’hui malgré la présence des enseignants bénévoles, les conditions de travail demeurent précaires. Les écoles de fortune continuent de pousser partout dans notre département. Et cela sans commodité aucune. Nous souhaitons une attention particulière afin que cette volonté ne s’estompe pas. C’est vrai que certaines des écoles communautaires sont devenues des écoles primaires mais avec les mêmes problèmes d’infrastructures », poursuit Dro Francis.
À en croire Dan Lohi, directeur de l’Epp Loualeba, sous-préfecture de kpata, son école est devenue une Epp depuis 2013. Cependant la situation de l’école n’a pas connu une évolution. En plus du manque d’infrastructures, il y a une insuffisance d’enseignants et de manuels scolaires.
Ces assises ont permis aux différents présidents de jeunes de présenter toutes les difficultés de ces écoles aux responsables de l’Iep, chefs traditionnels de Biankouma et aux autorités locales.
Les regards sont tournés vers les autorités locales, les cadres et l’Etat de Côte d’Ivoire afin d’avoir un regard bienveillant sur ces écoles communautaires.
Doumbia Seydou Badian