Zangouin, mercredi 7 août, le village de la sous-préfecture de Sandougoussoba dans le département de Man a fait peau neuve pour abriter les festivités de l’an 64 de l’indépendance de la Côte d’Ivoire. Après la cérémonie de prise d’armes marquée par les honneurs au drapeau national, le sous-préfet Djékou Fayo Léonard a exhorté ses administrés au travail pour s’assurer une véritable indépendance économique et sociale après l’indépendance politique.
Après la cérémonie de prise d’armes avec une unité de la gendarmerie nationale marquée aussi par les honneurs au drapeau, le sous-préfet Djékou Fayo Léonard a fait sa traditionnelle adresse à la population. Après avoir relevé les initiatives du gouvernement pour améliorer les conditions de vie des ivoiriens, il a fait remarquer à ses administrés que la sous-préfecture de Sandougoussoba est favorisée par la nature qui l’a dotée de potentialités agricoles considérables tant pour les cultures pérennes que celles vivrières. « La présence de la forêt et de nombreux bas-fonds devraient stimuler encore plus la production du café, du cacao, le riz et surtout les cultures de contre saison, pour faire de notre sous-préfecture le grenier du département de Man », a-t-il fait observer.
Pour Djékou Fayo Léonard, avec l’indépendance politique chèrement acquise, l’avenir du pays repose sur les frêles épaules de chacun de ses fils et filles. « La responsabilité de façonner notre destin commun est grande », a-t-il soutenu. C’est pourquoi il se dit convaincu que pour donner un contenu et une consistance à notre indépendance politique, il importe que nous nous mettions résolument au travail dans l’union et la discipline.
« Certes, vue, entendue et lue au premier degré, elle correspond à une absence de contrainte, à un affranchissement par rapport à une puissance dominatrice. Mais quand l’on pousse l’analyse un peu plus loin, au même degré, être indépendant revient à s’assumer, à se prendre en charge par son travail afin d’assurer son autonomie financière et sa liberté économique. Être indépendant c’est aussi s’adapter aux nouvelles exigences de notre société moderne », a-t-il expliqué. Il s’agit selon lui de respecter les autorités traditionnelles. Déclarer les faits d’état civil à temps, (Naissances et décès), cela permet au gouvernement d’avoir des données fiables pour une meilleure planification du développement. Mettre les enfants en âge à l’école. Faire suivre les femmes enceintes par les agents de santé pour réduire le risque de décès en couche et garantir une bonne santé pour les nouveaux nés. Envoyer les personnes malades dans les centres de santé pour un diagnostic clair et non les garder à la maison en prétextant que la maladie est due à des pratiques de sorcellerie. Pour après pratiquer l’ordalie qui crée le désordre puni par la loi et qui ruine les populations. Établir les documents administratifs, (CNI, CMU) et enfin participer à tous les processus électoraux de son pays.
Djékou Fayo Léonard estime que l’ivoirien nouveau doit avoir la compréhension plus poussée de la notion d’indépendance. « Il ne suffit pas d’être politiquement libre pour se développer. Nous devons glorifier le travail. Travailler pour émerger économiquement, afin de rendre la Côte d’Ivoire, notre pays, sa totale dignité. Et pour y parvenir, demeurons dans la paix et l’amour fraternel, cet amour qui tolère, réconcilie ; cet amour qui pardonne et grandit son compensateur », a-t-il conclu.
C’est un défilé d’un détachement de la gendarmerie nationale et des couches socioprofessionnelles qui a mis un terme à cette célébration.
Kindo Ousseny