Par Dan De San / Nul ne peut dénombrer avec exactitude le nombre de commerçantes qui vendent sur la place publique appelée communément ‘‘caca sport‘‘ à proximité du stade Léon Robert de Man. Ce qui saute à la première vue, c’est l’insalubrité.
Une place ne remplissant aucune condition d’hygiène pour mener une activité économique. Une difficile vie que mènent les femmes quotidiennement. Manque de marché adéquat, ni d’étale, ces commerçantes sont exposées sous le soleil ardent pour gagner leur pitance du jour. En temps de pluies diluviennes, c’est un calvaire qu’elles vivent car la place est imbue de boue et d’ordures. A cet endroit, l’air est insoutenable et elles sont exposées à des maladies d’où la lutte contre la mort s’impose à elles. Plusieurs d’entre elles s’occupent de leur famille. « Je suis obligée de venir ici parce que, je m’occupe de mes enfants et mon mari qui est à la retraite. C’est avec la vente de la banane plantain qu’on se débrouille pour manger. » A martelé dame Diomandé. Pour renchérir, mademoiselle Nadège, vendeuse d’aubergine au marché ‘‘caca sport’’ indique que le lieu dégage des odeurs insupportables mais elles n’ont pas le choix. C’est pourquoi, elles sont obligées d’y rester. Elles sont nombreuses à ce lieu malsain à s’occuper de leur famille. Selon madame Singo, vendeuse de poisson sec, elle révèle que la plupart d’entre elles tombent malades et meurent à cause des odeurs que dégage ce lieu. « Nous avons bien l’envie de quitter ici. Mais, la mairie ne nous a pas trouvé encore un site pour nous recaser. Malgré ça, nous payons les tickets de la mairie toujours » énonce-t-elle. Pire encore, les marchandises de tout genre sont exposées à même le sol sans aucune protection contre les mouches. Faut-il signaler que, c’est en 1997 que le grand marché de Man est parti en fumée. Ensuite, la crise de 2002 et la crise-post électorale ont accentué les difficultés de ces commerçantes dans la capitale du Tonkpi. Point n’a besoin d’affirmer que ce lieu donne un visage rayonnant pour acheter un aliment de Consommation.
Au marché ’’ caca sport’’ comme le nom l’indique, ces commerçantes de vivriers défient la mort en longueur de journée. « La mairie nous promet que le marché sera construit. Depuis lors, plus rien. On attend encore » s’est indignée Aïcha vendeuse de condiments de sauce. Force est de reconnaître que ces commerçantes de vivriers souffrent énormément en tout temps. Il est primordial et urgent d’apporter une solution aux problèmes de ces commerçantes qui ne demandent qu’un marché digne de Man pour exercer leur métier. Comme le dirait l’autre. Que font les autorités pour sauver ces femmes du vivriers ? Il est primordial et urgent d’apporter une solution aux problèmes de ces commerçantes qui ne demande qu’un nouveau marché dans la capitale du Tonkpi.