L’ONG Likoleh Côte d’Ivoire a initié la troisième édition du concours de salubrité en milieu scolaire. Ce concours bénéficie de l’accompagnement de l’Unicef, du parrainage de la Directrice de l’antenne régionale de la RTI, Eve Boué et du soutien des directions régionale de l’Agence nationale de gestion des déchets, du ministère de la salubrité et de l’assainissement ainsi que du partenariat de la Direction régionale de l’éducation nationale de de l’alphabétisation. Plusieurs écoles ont été récompensées à la cérémonie de clôture tenue le vendredi 10 juin dernier en présence du représentant du préfet de la région du Tonkpi, préfet du département de Man, président de la cérémonie.
Cette troisième édition selon le coordonnateur projet de l’ONG Likoleh Côte d’Ivoire, Bih Tiémoko a mobilisé autour de la thématique de l’hygiène et de l’assainissement, 50 écoles primaires issues des cinq circonscriptions scolaires du département de Man. Soit 10 écoles primaires par circonscription. Cette initiative impacte 15070 élèves dont 7060 filles et 8010 garçons.
Pour cette troisième édition, c’est l’école primaire publique de Kiélé 1 de l’inspection de l’enseignement primaire et préscolaire (IEPP) Man-Libreville qui est sortie vainqueur avec 105,5/120 et décroche le prix Célestin Womblegnon du nom du préfet de la région du Tonkpi, préfet du département de Man. Cette école en est à sa première participation. Elle est secondée par l’EPP Goba de l’IEPP Sangouiné avec 96,5/120 et se tire avec le prix Eve Boué, Directrice de RTI Man. L’école classée troisième est celle de Gbatongouin de l’IEPP Man Libreville avec 90,5/120, elle obtient le prix UNICEF. L’EPP Bogouiné HKB et l’EPP Zérégouin respectivement de l’IEPP logoualé et Man-Libreville sont arrivées en quatrième position avec la note de 88,5/120. Elles obtiennent les prix parrainés respectivement par Zehi Serges, sous-préfet de Podiagouiné et le prix Blon Saïgbeu, Directeur d’établissement secondaire privé. L’EPP Dakoupleu de l’IEPP Logoualé et l’EPP Saguipleu occupent ensemble le sixième rang avec la note de 86,50/120. Et c’est l’école primaire publique de Dakoupleu qui a décroché le prix spécial de l’innovation dudit concours pour cette édition. Tous ces prix sont composés d’un trophée, et plusieurs lots d’équipements de salubrité, d’hygiène et d’assainissement ainsi que d’une enveloppe contenant une somme dont le montant n’a pas été dévoilé. Ces dons sont offerts principalement par l’UNICEF, l’ONG Likoleh Côte d’Ivoire, l’Anaged et la marraine Eve Boué.
Un prix spécial qui récompense le meilleur soutien à la scolarisation a été institué cette année et c’est la marraine de la cérémonie Eve Boué qui l’a remporté. Et cela pour avoir pris entièrement en charge la scolarisation des meilleures jeunes filles des établissements qui arrivent en tête de ce concours depuis trois ans.
Sur les 50 écoles, 30 ont obtenu la moyenne et 20 ont eu une note en dessous de la moyenne soit un taux de réussite de 60%. De quoi réjouir Bih Tiémoko Coordonnateur projets de l’ONG initiatrice du concours. « La grande majorité des écoles nous a donné satisfaction à travers leur engagement pour la cause de la salubrité en maintenant leur cadre de travail salubre, en observant les règles élémentaires d’hygiène à travers l’approche trois étoiles tout le long de l’année scolaire. Je voudrais du fond du cœur les féliciter et les motiver à maintenir le cap à défaut de faire mieux. L’enjeu de cette initiative pour nous est d’aboutir à un changement de comportement et de paradigme. De sorte à ce que chaque Directeur d’école, chaque enseignant et chaque élève refuse de vivre ou de travailler dans un cadre ou le respect des règles de la salubrité et de l’hygiène ne sont pas érigées en règles d’or », a-t-il expliqué.
Pour le chef du bureau régional de l’Unicef, nos villes, nos quartiers, nos villes, nos villages sont sales. Et nos enfants sont malades de ce manque d’hygiène. Il estime qu’il y a une question de responsabilité collective mais cette responsabilité est d’abord et surtout individuelle. « L’Ong Likoleh a compris que la cause profonde de notre insalubrité est dans notre éducation. Dans ce que nous transmettons à nos enfants depuis le bas-âge. Au-delà des prix à recevoir et du fait d’être lauréats de ce concours, l’UNICEF et l’Ong Likoleh veulent sensibiliser, éduquer pour faire adopter de bonnes habitudes, de nouveaux comportements à nos enfants. Créer des modèles de salubrité, en inculquant les notions essentielles de salubrité qui améliorent le cadre de vie, qui réduisent la morbidité et la mortalité. Qui rallongent la vie et qui respectent notre environnement », a-t-il soutenu. Il a félicité l’ONG initiatrice pour son combat pour la salubrité et pour la protection des droits de la femme et de l’enfant qui tiennent à cœur l’UNICEF. Il a assuré l’ONG Likoleh du soutien de son institution.
La marraine du concours Eve Boué a pour sa part exhorté chaque citoyen à faire de la question de la salubrité, son engagement personnel et surtout à un changement de comportement. « Il faut qu’on fasse un effort. Il est vrai que la mairie et l’Anaged sont là, mais il faut revoir nombre comportement parce que c’est de ça qu’il s’agit. Quand on se promène dans la ville ce ne sont pas de belles choses qu’on voit. Heureusement que nos enfants ont compris et avec très peu de moyens, ils font des merveilles », a-t-elle fait remarquer. La marraine du concours a félicité les lauréats avant de prendre l’engagement de prendre entièrement en charge la scolarité des meilleures jeunes filles dans les trois écoles arrivées en première position dans le classement des écoles les plus propres. Eve Boué a invité ses confrères à suivre son exemple en apportant leurs soutiens aux enfants vulnérables de la région.
Le sous-préfet de sandougoussoba, Djekou Fahio Leonard représentant de le préfet de la région du Tonkpi, préfet du département de Man a félicité le responsable de l’ONG Likoleh, Bih Tiémoko car dit-il, « l’école c’est le départ de toute formation. L’école est le lieu où on forme les modèles de demain. Donc vous avez choisi le bon secteur pour donner à toute la société ivoirienne de bonnes astuces pour la bonne marche de notre société. Parce qu’en plus de la formation intellectuelle qui est importante pour la bonne marche de notre société, il faut aussi inculquer de bonnes attitudes à nos enfants ». L’administrateur civil a aussi exprimé ses remerciements aux partenaires, Unicef, Anaged et la marraine pour leur soutien à cette bonne initiative. Il a félicité les vainqueurs avant d’exhorter les autres à redoubler d’effort pour être parmi les meilleures l’année prochaine.
Kindo Ousseny