“Nous allons durcir le ton de la grève”.
Les agents des mairies des zone ex CNO à l’issue d’une rencontre ce jour à Man ont décidé de durcir leur grève. Ainsi à compter du mardi 24 octobre prochain, l’arrêt du travail sera illimité dans les services de la légalisation, de l’état civil, service socio-culturel, du service technique. Seul le service financier restera fonctionnel pour permettre aux agents de recevoir leurs salaires mensuellement jusqu’à satisfaction. Une décision adoptée à l’unanimité par l’ensemble des agents présents dans la salle des mariages de la mairie de Man au cours d’une assemblée générale éclatée du Collectif des Syndicats des Agents des Mairies de Côté d’Ivoire ( COSAMCI)
“Nous sommes fatigués du laxisme des autorités. C’est un drame social collectif que nous les 3200 agents des mairies des zones ex CNO vivons. Nous allons mener cette lutte avec nos amis du Sud qui ont pris la décision de nous accompagner. Car il ne s’agit pas seulement de revendiquer les salaires impayés du fait de la crise mais aussi de notre statut en tant que travailleurs. Le sud va rejoindre bientôt la lutte. Nous deviendrons ce que nous voulons être. A nous de prendre cette lutte à bras le corps même si cela doit nous coûter ce qu’elle peut”,a introduit Kone Drissa, porte-parole du COSAMCI.
Poursuivant, le chef de la délégation a fustigé le ministère de tutelle qui pour lui, n’a aucune volonté de régler leur problème. ” J’ai mal quand je vois que des travailleurs d’autres secteurs ont eu gain de cause après des soulèvements. Des gens ont pris des armes et ont eu des milliards. Nous nous revendiquons nos salaires et personne ne nous écoute. Nous avons même fait des abattements énormes. Mais l’état ivoirien refuse de nous payer. C’est à Korhogo que le cumul de mois est élevé. Plus 100 mois à devoir aux agents dans une commune dirigée par un premier ministre. Je pense bien que la seule alternative c’est de durcir le ton et les choses rentreront en ordre”, a menacé Kone Drissa. Terminant, il a invité tous les agents à faire un effort pour soutenir la grève car, dit-il le bout du tunnel n’est pas loin.
Jean Olivier DAN