Duekoué : Un ex-démobilisé tue un paysan à un faux corridor à l’aide d’un gourdin

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Zongo Ali, paysan dans la sous-préfecture de Guezon, situé dans le département de Duekoué a connu une mort douloureuse et silencieuse, au mois de mai 2012, sous les yeux de son épouse. Il a rendu l’âme suite à un violent coup reçu sur la nuque qui lui a été fatal.

Nous sommes le 10 mai 2012. Zongo Ali de retour du centre de santé avec sa femme, souffrante, arrive à un corridor. Là, il est interpellé par Mehan Ange, ex démobilisé connu sous le pseudo de Sénégalais qui lui demande les pièces de sa moto. Surpris, Zongo Ali lui lance: « Depuis quand tu es policier? Si tu n’as rien à faire, rends-toi utile en allant travailler au champ». Cette réponse ne sera pas du goût de Sénégalais qui gifle à la vitesse de l’éclair Zongo Ali.

Non content, avant que celui ci ne comprenne ce qui lui arrive, il se saisi d’un bois et frappe Zongo à la nuque. Mehan Ange frappe avec une si grande violence que Zongo s’écroule de tout son long et reste inconscient.

Pendant que ce dernier lutte contre la mort en douceur, Mehan Ange sans même se soucier jette son dévolu sur un autre conducteur de moto qui arrive à son niveau. L’épouse inquiète interpelle le faux FRCI sur l’état de son époux. Mais il n’en a cure, préoccupé qu’il est à vouloir soutirer de l’argent à l’autre motocycliste.

Soudainement, Zongo se met à saigner du nez et rend l’âme dans les minutes qui suivent. C’est alors que Mehan Ange est interpellé par un de ses amis, avec qui il se trouve, sur l’état de santé de Zongo. Voyant que Zongo présente du sang noirâtre dans les narines, mieux, un aspect cadavérique, Mehan Ange alerte l’infirmier qui constate le décès de Zongo Ali.

“Je suis un démobilisé. Je travaille avec des FRCI au corridor de Guézon. C’est parce que Zongo n’a pas respecté la procédure que nous en sommes arrivés aux mains. Il m’a aussi manqué de respect”, s’est défendu, jeudi 26 juillet, devant la cour d’assises de Man.

“De quelle procédure parlez-vous? Êtes-vous militaire, policier, gendarme pour dresser un corridor? L’État a commis et paie des agents assermentés pour ça?”, a martelé le juge, très remonté. À toutes ces interrogations, Mehan Ange n’a eu pour seule réaction que de baisser la tête et de garder le silence total.

La cour l’a reconnu coupable des faits mis à sa charge et l’a condamné à 15 ans fermes.

Doumbia Seydou Badian 

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