Suite à l’agression d’un enseignant du lycée moderne par un élève de seconde, les enseignants du secondaire public de la ville ont décidé de déposé la craie pour deux semaines.
Ils entendent ainsi protester contre le climat d’insécurité qui règne dans les établissements secondaires publics.
L’élève agresseur, selon l’enseignant, a fait irruption dans la classe de 2nde C3 où il faisait cours sous prétexte de venir chercher son ami:” Sans que je ne lui donne l’autorisation, il est entré dans la salle. Pendant que je lui reprochais son comportement, il m’a lancé au visage être venu chercher son ami. J’ai répliqué que celui-ci était en plein cours et qu’il ne pouvait pas sortir. Sans m’écouter, il a commencé à crier le nom de son ami. J’ai donc insisté pour qu’il sorte. Il est allé dehors et a commencé à me couvrir d’injures. Après mon cours alors que j’enfourchais ma moto, il a surgi, m’a saisi par le cou. J’ai commencé à me débattre. Quand il a vu les élèves venir, il s’est enfui”, a expliqué, la victime, Droh Alexis, professeur de français.
Pour les enseignants, c’est l’agression de “trop”:” Nous avons décidé d’entrer en grève, avec effet immédiat, pour deux semaines. Parce que trop, c’est trop. Il y a moins de deux semaines un élève a menacé un enseignant au lycée Jacquet Florent. Ils étaient prêts à en découdre. Heureusement certains collègues sont intervenus. Cette situation a conduit à un arrêt de travail de trois jours dans ce lycée par nos collègues”, a expliqué Goué Jules, membre du bureau national du Synesci.
Les enseignants, outre la décision de débrayer, ont également décidé de porter plainte et d’introduire une demande de radiation contre, Tia Dely, l’agresseur en question, en classe de seconde C5.
Touré Ibrahima