Après l’appel de Bédié, dimanche 20 Septembre, invitant à la désobéissance civile, des jeunes issus de 3 associations ont pondu une déclaration pour sensibiliser leurs camarades à la protection des biens et à revendiquer par le dialogue.
Dans cette déclaration commune, 100 000 jeunes du Tonkpi engagés pour la Promotion des Actions du Gouvernement de Côte d’Ivoire, Vision Plus et le Cercle des Amis de Vagondo Diomandé (CAVADI) ont souligné leur volonté de voir se tenir des élections apaisées et la préservation d’un climat propice à leurs insertions socioprofessionnelles.
<<Nous voulons ce soir apporter notre contribution à l’édification de la paix. Nous voulons donc à ce sujet dire non à la violence. Nous sommes tous unanimes qu’après feu Félix Houphouet Boigny, c’est avec le président Alassane OUATTARA que le Tonkpi a renoué avec le développement. Beaucoup de président ce sont succédé. Notre région a toujours été mise dans les oubliettes. Aujourd’hui, nous voyons les rues de Man bitumées, la route Danané-frontière Guinée bitumée, l’Université construite et fonctionnelle et pleins d’autres réalisations>>, entame Gouet Kpan Serges, porte-parole des trois associations.
Pour lui, il n’est plus question de donner sa poitrine pour un homme politique. <<Nous sommes venus ce soir devant l’autorité préfectorale, la presse et tous ceux qui ont fait le déplacement pour dire non aux propos haineux, non à l’exploitation des jeunes qui sont en quête d’emplois et à la manipulation des jeunes. Nous avons appris que certains jeunes dans la capitale veulent marcher. Nous pensons bien que cette information est erronée. Nous avons demandé aux jeunes de réclamer par la voie pacifique et diplomatique. La jeunesse du Tonkpi ne peut pas s’inscrire dans la logique de marché actuellement. Nous sommes pour la paix et la préservation des acquis>>, a-t-il laissé entendre.
Et de poursuivre pour annoncer une caravane pour se rendre dans les différentes localités du Tonkpi, surtout à Zouan-Hounien où la jeunesse semble être instrumentalisée à des desseins politiques. <<Nous ne sommes plus prêts pour donner nos poitrines pour un homme politique quelque soit son aisance ou les raisons. La seule voie par laquelle nous devons faire des recours, c’est le dialogue. Nous disons à la nation ivoirienne que nous ne sommes pas partant pour la violence. Notre solution ne se trouve pas dans les rues mais autour d’une table pour trouver solution au problème qui prévaut au pays. La Côte d’Ivoire n’a plus besoin de palabre, de la haine, que ses enfants soient divisés. Que chacun regarde dans le rétroviseur pour savoir que les années de crises nous ont été défavorables. Il faut renouer avec la paix et la préserver. La jeunesse du Tonkpi veut de l’emploi. Nous allons sillonner toutes les localités dans ces jours-ci. Surtout nous allons nous rendre à Zouan-Hounien pour parler avec nos frères pour qu’ensemble nous parlons d’une même voix>>, a-t-il promis. Et de terminer en disant aux partis politiques de l’opposition, au parti au pouvoir que les jeunes rescapés du Tonkpi des crises ivoiriennes, <<ne sont plus prêts pour aller au charbon pour qui que ce soit>>. Aussi, ont-ils tenu à dire merci au ministre de la sécurité et de la protection civile et à Doua Blondé Obed pour leur implication dans le maintien de la stabilité du pays.
Pour rappel depuis le début du mois d’Août, des manifestations de rues débouchant sur des casses, des incendies des biens publics et privés et des pertes en vies humaines sont orchestrés par des jeunes de l’opposition qui conteste au président de la République son droit d’être candidat à un nouveau mandat. Dans la région du Tonkpi, seule la ville de Zouan-hounien, ville natale de Mabri Toikeusse qui a récemment basculé dans l’opposition a enregistré des manifestations.
Dan de Gouimpleu