Par Mandé Adams/Dans la sous-préfecture de Borotou, département de Koro, un conflit larvé existe depuis quelques jours entre les populations de Wassiko et celle de Borotou.L’installation des troupeaux de boeufs et les dégâts subséquents sont à la base de cette tension.
Le boeuf au centre du conflit entre Wassiko et Borotou
Les faits remontent au dimanche 6 mai 2018 où, selon un confrère sur place, un boeuf a été retrouvé abattu à proximité du champ du jeune Adama de Borotou. Informé, le chef de village de Wassiko, Dosso Lassina se déporte sur les lieux et constate qu’il s’agit d’une bête de son hôte bouvier Malien. Le boeuf avait disparu depuis quelques heures. Le chef de Wassiko convoque donc le jeune Adama à la gendarmerie, car ses soupçons pèsent sur ce jeune homme dont le champ n’est pas loin du lieu d’abattage de l’animal. La gendarmerie met le jeune au violon en attendant de dénouer l’écheveau. Mais la jeunesse de Borotou n’entend pas de cette oreille. Un soulèvement est donc organisé au moment où le soleil est à son zénith. Pour éviter le pire, la gendarmerie de Borotou relaxe le prévenu. Mais le feu couve toujours, car chacun des deux villages entend en découdre avec l’autre qui pour installation illégale des troupeaux, qui pour abattage illicite et régulier des bêtes.
Faisons observer à toutes fins utiles, que des crises et risques d’affrontements secouent régulièrement cette localité de Borotou où se trouvent installés sur les terres du village de Wassiko des bétails appartenant à des éleveurs de la sous-région. La cohabitation semble difficile entre éleveurs et agriculteurs dans cette partie du pays.
