Un regain de violence s’est emparé de la ville de Borotou depuis mardi à ce jour. Des individus opposés à l’installation du nouveau maire de la commune ont violemment manifesté leur opposition, détruisant une partie des locaux de la sous-préfecture. Depuis lors les forces de l’ordre sont massivement déployées dans la ville et dispersent les manifestants à coup de gaz lacrymogène.
En effet, le lundi 17 décembre, à la veille de la cérémonie de passation des charges entre le nouveau maire élus, Diomandé Adama, issu de la liste indépendante « Entente pour le développement », et la liste sortante du Rhdp, conduite par le maire Dosso Adama. Des opposants au nouveau maire ont tenté d’incendier les locaux de la sous-préfecture au motif selon lequel, en tant que représentant de l’État, il devrait invalider, la candidature du maire élu. Une mauvaise compréhension de la loi électorale qui a failli couter la vie au Sous-préfet ainsi que son bureau. Une intervention prompte de la gendarmerie a permis de circonscrire très vite les actions des pyromanes qui se sont limités à la destruction des outils informatiques et au passage à sac du bureau.
Ce jeudi 20 décembre, le préfet du département de Koro, Kouakou Dinard qui a n’a pas réussi à faire installer la nouvelle équipe municipale le mardi 18 décembre s’est rendu sur les lieux pour présider l’installation de la nouvelle municipalité mais il a une fois de plus croisé l’opposition de partisans de l’équipe perdante.
« Tôt à 5 heure du matin, des manifestants, armés de lance-pierres, et d’armes blanches, pour empêcher la tenue des élections pour l’installation de la nouvelle municipalité ont fait irruption à la brigade de gendarmerie pour tenter de déloger les hommes en armes afin de prendre le contrôle de la ville. Une action que les forces de l’ordre ont repoussée avec vigueur par des tirs de gaz lacrymogènes », selon notre source sur place à Borotou. Ce jeudi matin, des renfort de la gendarmerie, des forces armées de Côte d’Ivoire, en provenance de Séguéla, Odiéné et Touba y sont allés avec le procureur de la république, près la section du tribunal de Touba, pour entendre les différentes parties et faire appliquer la loi. Après quelques heures de tractation, aux environs de 14 heures le sous-préfet, le chef du village et le maire sortant de Koro ont été mis en mission par les autorités préfectorales et judiciaires pour faire libérer la mairie assiégée depuis 3 jours par des manifestants dans les deux heures qui suivent. Autrement dit, il sera fait usage de la force régulière pour les déloger et procéder à l’installation de la nouvelle municipalité. Car, comme dit le préfet de Koro, « Force reste à la loi ».
Notons que le mardi 18 décembre, jour prévu initialement pour l’installation de la nouvelle municipalité, les partisans du maire sortant Dosso Adama et candidat à sa propre succession, ont selon notre source, adopté des comportements peu recommandables pour empêcher la tenue de la première réunion élective du nouveau conseil municipal. Ils se seraient opposer violemment au préfet de Koro Monsieur kouakou Dinard. « Déjà 7 heures un groupe de jeunes, tous sous l’effet de l’alcool et autres excitants, on érigé des barrages à l’entrée de la mairie pour empêcher l’arrivée du préfet sur les lieux. Ce dernier s’est finalement rendu à la brigade de gendarmerie où il a fait appel aux deux candidats, au patriarche Dosso Vassiriki à l’effet de s’informer sur les motifs de la manifestation. C’est ainsi que le Doyen d’âge, le patriarche Dosso Vassiriki a indiqué au préfet de Koro que peu avant les élections, ils ont reçu l’information selon laquelle, l’ancien ministre Mamadou Sanogo leur a fait savoir qu’à Borotou, il devrait y avoir une liste unique, celle du Rhdp. Mais eux n’ont pas compris pourquoi la candidature du nouveau maire Diomandé Adama a été validée. C’est ce qui selon lui a réveillé le courroux les manifestants », relate notre interlocuteur.
Après avoir expliqué la loi électorale en la matière, le préfet a demandé que le maire sortant et sa suite l’accompagnent à la mairie pour calmer les jeunes et les femmes qui manifestaient devant la mairie.
Le premier à prendre la parole devant les manifestants est le Maire sortant qui leur a demandé de sursoir à leur mouvement. Après quoi, le préfet est revenu longuement sur le contenu de la loi électorale tout en leur rappelant qu’une période a été ouverte pour le contentieux. Mais cette période, précise-t-il, est passée et que l’heure est à l’installation de la nouvelle équipe d’où la nécessité de libérer les locaux de la Mairie à fin que cette cérémonie ait lieu.
Malgré cette intervention du préfet et du maire sortant, les manifestants sont restés fermes sur leur position. Très déçu le corps préfectoral a replié sur Koro. Mais avant, le préfet et sa suite ont mis le cap sur la sous-préfecture pour constater de visu les dégâts subis par le sous-préfet dans son bureau la veille. Notons que les dernières élections municipales à Borotou ont vu l’élection de la liste indépendante « Entente pour le développement » conduite par Diomandé Adama, face à celle du Rhdp de Dosso Adama. Nos tentatives pour rentrer en contact avec les deux élus sont restées sans suite.
Aux dernières nouvelles, c’est ce vendredi que la nouvelle équipe municipale doit être installée.
En effet, le lundi 17 décembre, à la veille de la cérémonie de passation des charges entre le nouveau maire élus, Diomandé Adama, issu de la liste indépendante « Entente pour le développement », et la liste sortante du Rhdp, conduite par le maire Dosso Adama. Des opposants au nouveau maire ont tenté d’incendier les locaux de la sous-préfecture au motif selon lequel, en tant que représentant de l’État, il devrait invalider, la candidature du maire élu. Une mauvaise compréhension de la loi électorale qui a failli couter la vie au Sous-préfet ainsi que son bureau. Une intervention prompte de la gendarmerie a permis de circonscrire très vite les actions des pyromanes qui se sont limités à la destruction des outils informatiques et au passage à sac du bureau.
