Un séminaire est initié à Man les mardi 19 et mercredi 20 mars 2019 à l’attention des militaire du bataillon de sécurisation de l’ouest. L’objectif de cet atelier de deux jours est de consolider les acquis de la période post-crise, et se prémunir contre le passé récent, douloureux qu’a connu la côte d’Ivoire.
Selon Massoma Dosso, coordonnateur général de la Cadha, initiatrice du séminaire en collaboration avec l’état-major général des armées et le Mouvement fédéraliste international-Institut pour la bonne gouvernance, Il sera donc passé en revue les notions de base des droits de l’homme ; le droit international humanitaire ; le code d’éthique et de déontologie militaire ; mieux comprendre la Cours pénale internationale ; les Violences sexuelles liées aux conflits ; la prévention de la torture et mauvais traitement ; la responsabilité de protéger.
D’après lui, ces modules sont indispensables à la profession militaire parce que permettant aux soldats de mener à bien les missions à leur confier en tout temps, en tout lieu. « Il est question pour la Cadha de doter nos soldats d’instrument nécessaires, qui leur permettent d’éviter autant que possible les violations des droits humains et des libertés publiques dans l’exercice ou à l’occasion de leur travail et surtout en période électorale et post-électorale », a précisé Massoma Dosso.
Ali Ouattara, point focal Afrique francophone du Mouvement fédéraliste international-Institut pour la bonne gouvernance, partenaire financier de cette formation, a indiqué que ces formations se conjuguent parfaitement avec les priorités de sa structure visant à renforcer les mécanismes de prévention des conflits armés. « Il nous semble pertinent de continuer notre partenariat avec la Cadha pour renforcer les forces armées ivoiriennes dans la mise en œuvre de la politique de tolérance zéro des Nations unis concernant les violences sexuelles à caractères sexistes dans les opérations de maintien de paix », a-t-il souligné. Il a par la suite plaidé pour l’introduction dans les programmes des écoles de formation militaires, de policiers et gendarmes des modules sur la justice internationale, la Cpi.
Pour lui il faut mettre un mécanisme de prévention et de répression des violences sexuelles ou basées sur le genre au sein des forces armées ivoiriennes ; permettre au commissaire du gouvernement de se pencher sur les cas de viols commis par des militaires et enfin vulgariser largement la loi d’éthique et de déontologie militaire tant au sein des populations militaires que civile. Cette initiative est saluée par le tout nouveau chef de corps du bataillon de sécurisation de l’ouest, le Colonel Soro Dramane. Pour lui, ce séminaire vient indiquer aux soldats les comportements et règles à adopter lors de leurs différentes missions.
Kindo Ousseny à Man.