Sipilou / Deux journalistes agressés dans l’exercice de leur fonction

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Deux confrères, Kindo Ousseny, correspondant du quotidien Génération Nouvelle et Achille Kpan de l’Inter ont été agressé par de jeunes manifestants dans la matinée de mercredi à Sipilou.

Kindo Ousseny, correspondant du quotidien Génération Nouvelle

Nos deux confrères qui se sont rendus très tôt le matin dans cette localité, suite aux violences qui secouent la ville depuis 48 heures, ont été pris à partie par des manifestants surexcités au niveau de la gare routière où un corridor avait été dressé.

Apres avoir demandé la permission au groupe de jeunes postés à ce barrage pour faire des photos, une bande de jeunes, estimés à plusieurs centaines, a surgi de nulle part pour leur arracher les téléphones portables avant de faire pleuvoir des coups de bâtons, de pieds et poings sur eux malgré le fait qu’ils leur criaient “nous sommes journalistes”.

Une fois à terre, ils ont continué à les frapper et leur marché dessus. La barbarie était telle que n’eut été le casque que portait l’un d’entre eux sur la tête, en occurence Kindo Ousseny, ç’aurait été dramatique. Un des jeunes qui a visé la tête a fini par le lui briser.

Achille Kpan de l’Inter

Ils auront la vie sauve grâce à l’intervention de certains parmi les jeunes postés au corridor qui finissent par s’interposer entre eux et leurs bourreaux avant de les mettre en lieu sûr où ils resteront durant plusieurs heures.

Leur moto sera confisquée par ces jeunes prêts à en découdre. Les deux confrères ont recouvré la liberté grâce au chef de canton qui est venu à leur rescousse. Après d’âpres négociations menées par ce dernier et le président des jeunes, les objets confisqués leur seront restitués. À savoir leurs téléphones et la moto dont ils n’auront pas les clés.

La situation reste tendue depuis hier suite à l’incident qui a fait un mort. Les manifestants qui ne décolèrent pas posent comme condition la réduction des barrages routiers pour un retour à la normale. Les forces de l’ordre qui ont reçu du renfort restent cantonnées hors de la ville.

Touré Ibrahima

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