La Côte d’Ivoire connait depuis quelques temps des violences à n’en point finir dans plusieurs villes. Pour appuyer l’Etat dans ses différentes actions, certains partenaires au développement s’efforcent à former des leaders d’opinion sur la question de la cohésion sociale afin d’éviter des soubresauts.
C’est pourquoi, le Regroupement des acteurs ivoiriens des droits humains (RAIDH) a organisé, du 26 au 28 Juin, à l’hôtel Amoitrin de Man, un atelier de renforcement des capacités de 40 leaders d’opinion du District des montagnes sur le thème : « Culture citoyenne et démocratique et gestion des rumeurs dans un processus de consolidation de la cohésion sociale à l’Ouest de la Côte d’Ivoire »
Souleymane Fofana, chargé de programme de RAIDH a, au cour de cet atelier donné les objectifs assignés à sa structure notamment la promotion des droits humains, la stabilité en Côte d’Ivoire et réaliser un projet visant à tirer parti des efforts de réconciliation existants faits par le gouvernement et les partenaires internationaux afin de faire participer les jeunes, les femmes et leaders communautaires à un processus plus complet et plus efficace.
C’est en prélude aux élections présidentielles de 2020, selon lui, que se situe cet atelier afin de promouvoir la culture de la citoyenneté, de l’information vraie et crédible, la démocratie, la liberté d’expression et permettre aux participants de pouvoir gérer les rumeurs qui sont la cause des conflits.”Vivre ensemble ce n’est pas le verbe. Ce sont des actes” a t il préconisé. Ajoutant que l’enjeu de la politique, c’est le développement de la Côte d’Ivoire.”Chacun de nous doit aspirer à la paix” a invité le chargé de programme.
Au cours de cet atelier, le représentant du Maire de la commune de Man, Soumahoro Foumba a félicité et remercié les initiateurs d’avoir choisi la ville de Man. Car le Maire et sa municipalité aspirent au vivre ensemble, à la cohésion sociale, à l’unité et au pardon entre les populations.
Plusieurs modules ont été dispensés à cette occasion. À savoir préjugés et stéréotypes dans la société, la culture citoyenne et démocratique, état, nationalité, nation, les mécanismes de résolution des conflits et leur rôle dans la société et les formes et sources de rumeurs provocantes des conflits.
Isaac N’Gbesso, consultant formateur de RAIDH, a défini la rumeur comme une information inexacte ou exagérée qui se déforme à mesure qu’elle est transmise de façon directe par le mode de bouches à oreilles ou de façon indirecte via un média informationnel. Elle fait partie intégrante, selon lui, du quotidien des populations et concerne chacun d’entre nous alors que nous prétendons aisément ne lui accorder aucun crédit et moins encore participer à sa transmission.
Poursuivant il a indiqué qu’il y a plusieurs types de rumeurs à savoir les fausses informations ; les préjugés, le canular, la légende, la communication virale et la propagande. « Pour éliminer les rumeurs de la société, il faut faire appel à des portes paroles et intervenants crédibles pour combattre ces rumeurs. C’est pourquoi, il faut donner aux personnes les informations les plus précises possibles, de manière rapide et complète. Car vouloir démentir la rumeur peut accroître son ambiguïté et l’augmenter. » A martelé Isaac N’Gbesso.
Dan De San