Observer strictement les mesures arrêtées par le conseil national de sécurité afin de n’enregistrer aucun cas de maladie lié à l’épidémie du covid19, tel est l’exercice auquel se soumettent les populations du Bafing.
En effet, depuis le communiqué du conseil national de sécurité donné le lundi dernier instituant un certain nombre de mesures à observer à l’effet de prévenir l’épidémie du coronavirus, les populations de la région du Bafing sont de plus en plus respectueuses des règles édictées.
Ainsi, toutes les couches socioprofessionnelles se conforment aux mesures de sécurité données par le Conseil national de sécurité. Des écoles préscolaires, primaires en passant par les établissements secondaires jusqu’aux centres de formation professionnelle, tous ont fermé depuis mardi dernier suite au communiqué du conseil national de sécurité relative à l’épidémie du Coronavirus Covid19.
Dans les rues il n’est pas rare de voir les gens avec des caches-nez, se saluer sans poignées de main et les habitants semblent de plus en plus intégrer le lavage régulier des mains avec du savon. «C’est un phénomène à prendre très au sérieux. Mieux vaut prévenir que guérir alors pourquoi ne pas se conformer aux règles établies afin d’éviter la propagation de la maladie. Nous avons arrêté de jouer nos matchs de Maracana conforment au communiqué des autorités», affirme Yéo N. Tiemoko, instituteur par ailleurs président du Maracana Club des instituteurs de Touba.
Tout comme les écoles, les églises et les mosquées ont également fermé, et cela jusqu’à 15 jours renouvelables, à en croire les guides religieux. Désormais à Touba, à l’entrée de chaque service et grande surface, se trouvent des seaux d’eau et du savon pour le lavage des mains.
Le contrôle frontalier renforcé
Du côté de la direction régionale de la santé, tout est mis en œuvre pour prévenir et prendre en charge d’éventuels cas. Selon Feh Paul Tonga, chef d’antenne de l’institut national d’hygiène publique de Touba, son équipe est depuis toujours mobilisée aux différentes villes frontalières notamment Booko et Ouaninou, principales entrées en venant de la Guinée voisine.« Depuis l’avènement de l’épidémie, nous avons encore mieux outillé les agents de santé sur comment se protéger et comment reconnaître la maladie. Nous avons également renforcé le contrôle, réactivé les dispositifs de lavage des mains, de prise de tension à l’aide de thermomètre, activé une équipe d’intervention rapide et identifié des salles de mise en quarantaine», explique t-il. Avant de rassurer que la direction régionale de la santé est prête à faire face à toute situation. « Nous avons l’expérience de l’épidémie de l’Ebola qui, bien que sévissait en Guinée, n’a pu entrer en terre ivoirienne via la région et cela grâce à la vigilance de nos agents. C’est avec cette même détermination que nos hommes sont prêts», rassure le chef d’antenne de l’Inhp. Non sans inviter l’ensemble des personnes vivant sur le territoire national et singulièrement dans le Bafing à appliquer à la lettre les recommandations faites par les experts afin d’être à l’abri de la maladie.
Il a, cependant, demandé au gouvernement à mettre les moyens (personnel, matériels) à leur disposition afin d’équiper les sites de mise en quarantaine pour une meilleure prise en charge des éventuels cas auxquels ils auront à faire face. Notons que depuis le début de ce mois, de nombreuses campagnes de sensibilisation ont été menées par les autorités préfectorales, politiques et sanitaires à l’endroit des populations pour leur expliquer la maladie.
Cheick Lamine