Tonkpi/ Pratique de l’avortement thérapeutique : Les leaders communautaires de Man sensibilisés

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L’association ivoirienne pour le bien-être familiale (AIBF) a initié un atelier de sensibilisation sur l’avortement thérapeutique, qui est aussi une réponse contre certains cas de décès maternels.  Il s’agit de faire comprendre aux leaders communautaires que la question de  l’avortement n’est pas un tabou.

Selon le coordonnateur régional de l’AIPF du Tonkpi, Jean-Marius Gnamien « l’objectif de ce atelier de sensibilisation est de susciter une prise de conscience auprès des leaders communautaires, des leaders religieux, est les membres de la société civile afin que ce problème lié à l’avortement soit un problème qui attire l’assentiment de tout  le monde, et montrer l’ampleur du fléau ». Selon les données de l’enquête démographique de santé (EDS), l’on note 614 cas de décès pour 100 000 naissances vivantes.

Des chiffres que l’AIBF juge trop élevé. « La vie humaines est très importante nous exhortons toute la population à comprendre que l’avortement est un fléau et nous devons nous mettre ensemble pour essayer d’aider l’Etat de Côte d’Ivoire à assouplir un peu la règlementation pour que l’avortement soit pratiquer dans de meilleures conditions », a-t-il lancé.

Madame N’guessan née Elo Yaba Micheline, sage-femme à l’AIBF a dans son intervention, sensibilisé les participants sur l’ampleur de l’avortement clandestin dans le monde, en Afrique, en Côte d’Ivoire et dans la région du Tonkpi en particulier.  Selon elle, il y a les soins après l’avortement qui sont pratiqués dans les centres de santé de la région.  La formatrice a indiqué que l’AIBF compte sur l’appui des leaders communautaires et d’opinion du Tonkpi, pour que l’Etat adopte la nouvelle loi relative à l’avortement sécurisée pour éviter les mortalités maternelles. « Il faut poursuivre la sensibilisation dans les communautés sur les soins après l’avortements, pour sauver les vie de ces femmes et les mettre sur des méthodes contraceptives pour permettre au corps de la femmes de bien reprendre et prendre le temps nécessaire pour reprendre une grossesse désirée et faire son enfant au moment où elle le veut », a-t-elle souligné. 

A cet atelier de clarification des valeurs sur l’avortement, la loi relative à l’avortement en Côte d’Ivoire a été présentée par dame Kapé Irène, présidente l’ONG Sainte Philomène. Elle a présenté la loi relative à l(‘avortement en Côte d’Ivoire ainsi que le protocole de Maputo sur l’avortement sécurisé ratifié par la Côte d’Ivoire, promulgué par le président de la république et publié au journal officiel de la république. Mais qui peine à être appliquer. C’est pourquoi les participants dans leur ensemble ont plaidé pour l‘application du protocole de Maputo et surtout arrimer les clauses relatives à l’avortement sécurisé aux lois nationales. Un message bien perçu par les leaders communautaires. A l’Unisson, tous ont reconnu qu’ils avaient une mauvaise appréciation de l’avortement. Aujourd’hui les avis ont changés et tous militent pour l’adoption de la loi relative à l’avortement clandestin qui est encore sur la tables des législateurs.

Kindo Ousseny à Man

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