La fondation Cœur de paix de Doua Delazer a procédé vendredi 16 septembre 2020 au lancement officiel d’une campagne nationale de sensibilisation en vue de prévenir les conflits en période électorale. Une campagne marquée par une conférence publique à la salle des réunions Amadou Gon Coulibaly de la mairie autour du thème « un jeune, un acteur de paix ». La cérémonie est placée sous le parrainage du maire de la commune de Man Aboubakar Fofana.
Cette campagne selon son initiateur Doua Delazer, journaliste à la RTI et président de la fondation Cœur de Paix, est une opportunité pour inviter la jeunesse à se démarquer des invectives. « La jeunesse d’aujourd’hui ne doit plus s’emmener sur le terrain de la violence. Il faut éviter à tout prix la violence, surtout éviter de donner sa poitrine pour satisfaire un homme politique, s’éloigner des risques et il est temps pour cette jeunesse de comprendre que la paix demeure la chose la plus importante de la vie. Laissons les politiciens faire la politique et s’entendre entre eux », a-t-il indiqué. Pour lui, il faut mettre de l’avant la paix et la cohésion sociale, gage de tout développement harmonieux et la stabilité du pays. « Préservons les acquis de paix, parce que les hommes passent, mais le pays demeure. C’est pourquoi nous devons préserver la paix, nous demandons à notre jeunesse de s’inscrire dans la dynamique de la paix pour que demains nous soyons les symboles de ce nos enfants attendent de nous », a-t-il exhorté.
Abordant l’actualité brulante de Bangolo, il a invité les jeunes à abandonner la violence au profit du travail car dit-il c’est seulement par le travail que l’on peut construire sa vie et son avenir. Doua Delazer et son équipe entendent parcourir toute la Côte d’Ivoire pour faire comprendre aux jeunes l’importance de préserver la paix. Pour lui, la seule arme qui a droit d’être c’est le bulletin de vote dans les urnes.
Le parrain de la cérémonie le maire Aboubakar Fofana s’est dit satisfait de cette initiative qui a réuni toute la jeunesse de Man dans toute sa diversité politique et sociale est une belle occasion d’échanger avec ceux-ci et d’attirer leur attention sur l’importance de la paix. « Souvenez-vous de ce que nous avions vécu et vous projeter sur ce que vous espérez que votre vie soit demain. Ne vous laissez pas manipuler. N’écoutez pas les sons des sirènes », a conseillé le premier magistrat de la commune de Man. Il a saisi l’occasion pour féliciter les jeunes pour avoir fait preuve de maturité en tirant les leçons des crises passées. « Merci d’avoir compris que la paix nous a apporté le développement, une université, l’accès à l’eau potable… Merci de rester engagés à préserver la paix et la cohésion sociale. Continuez de maintenir notre cité hors et très loin de ces soubresauts que certaines villes hors de notre région ont connu », a-t-il galvanisé les jeunes participants à la conférence.
De son Côté, le directeur régional de la solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, Fofana Adama a exhorté les jeunes de Man à maintenir le cap, et à continuer d’être des ambassadeurs de la paix pour le reste du pays. Lui aussi, a encouragé les jeunes de Man à continuer se servir de modèle pour les autres régions du pays.
C’est le professeur Dia Kobenan Raphael, enseignant-chercheur à l’Université Félix Houphouët Boigny qui a animé le thème de la caravane « Un jeune, un acteur de paix ». Une conférence qui a pris les allures d’une sensibilisation de la jeunesse, les invitant à faire usage de leurs forces pour rechercher la richesse à leurs propres profits plutôt de que servir les intérêts des individus qui en réalité ne pensent qu’à eux-mêmes. « Il est temps de penser à vous-même, de plutôt revendiquer votre présence dans les instances de décision du pays, parce que ceux qui viennent vous parler de ce qui est bon pour vous, parlent en réalité de ce qui est bon pour eux-mêmes. Ne laissez pas les gens guider votre conscience », a-t-il conseillé. Aussi, a-t-il invité la jeunesse du Tonkpi à plus de responsabilité, à faire la politique qui rassure, la politique qui construit et non celle qui détruit. A savoir demander pardon et à surtout privilégier le dialogue pour se partager les points de vue. Et surtout se mettre à l’esprit que l’on a toujours besoin de l’autre.
Kindo Ousseny à Man
Merci pour ce beau reportage man-ville.net
Dr Gozoua Emmanuel
Directeur exécutif de la Fondation Coeur de Paix