Man/ Journée mondiale de l’enfance : Les enfants appellent à la paix et au respect de leurs droits

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A l’initiative du bureau régional de l’Unicef à Man, les enfants de la ville de Man ont célébré la journée mondiale de l’enfance. Une occasion pour eux d’inviter les adultes à la culture de la paix, à la réconciliation et surtout au respect de leurs droits.

C’est par des chants et des poèmes que les enfants de Man ont choisi de s’adresser à leurs parents à la faveur de la journée mondiale de l’enfance. « Pourquoi la haine ? Pourquoi la guerre ? Enterrez la hache de guerre, réconciliez-vous et faites à la paix », tel est en substance l’appel des enfants de Man aux adultes. S’appropriant la citation du père de la nation, feu Félix Houphouët Boigny, ils ont rappelé que la paix n’est pas un vain mot mais un comportement à transmettre aux enfants, à toutes les générations.

Prenant la parole, la présidente du parlement des enfants  Guéi Ange, élève en classe de 1ère, a indiqué que le thème de cette célébration « Réinventons une Côte d’Ivoire sans violence faite aux enfants » est une invite à s’interroger sur la situation de l’enfant en Côte d’Ivoire et dans la région du Tonkpi en particulier. Pour elle, le système des nations unis à travers l’Unicef et des ONG font des efforts en faveur des enfants. « Cependant, nous sommes encore victimes de grossesses précoces et d’abus. Nous ne sommes pas toujours déclarés à l’état civil ; nous sommes victimes d’exploitation économique, nous sommes encore dans la rue », a-t-elle déploré.  Face à ce tableau peu reluisant, elle estime que beaucoup reste à faire pour un véritable respect des droits de l’enfant en Côte d’Ivoire. Elle en appelle à la vigilance des autorités compétentes afin de faire respecter les droits des enfants.

Kouassi Bah, administrateur protection des enfants, représentant le chef du bureau régional de l’Unicef à Man, a réitéré l’engagement de l’Unicef à toujours œuvrer sans relâche pour faire respecter les droits de l’enfant. « Cette journée vise à rappeler l’importance de garantir et de faire respecter les droits de chaque enfant, aujourd’hui plus que jamais face à la crise de la Covid-19 », a-t-il expliqué.  

Zehi Serge, sous-préfet de Podiagouiné, représentant le préfet de la région du Tonkpi, préfet du département de Man, trouve alarmant le fait que des enfants en âge d’aller à l‘école se retrouvent dans la rue. « L’école est devenue obligatoire et subventionnée par l’Etat. Il n’est pas normal que l’on continue de maintenir les enfants dans la rue, à la maison alors que l’état fait des efforts pour que tous les enfants de ce pays puissent aller à l’école », a-t-il souligné.   Il appelle à un changement de mentalité face au non déclaration des enfants à l’état civile.  « Pour nous qui sommes officiers de l’état civil,  dans nos circonscriptions la situation est désastreuse. Des enfants qui vont jusqu’au CM2 et n’ont même pas un extrait de naissance et cela n’est pas bon. Les enfants ont des droits fondamentaux, ils doivent être déclarés lorsqu’ils naissent ils doivent aller à l’école », a-t-il exhorté puis a réitéré l’engagement de l’administration à soutenir toute action visant le bien-être de l’enfant. Il a pour terminer exprimé ses remerciements à l’Unicef qui nous rappelle toujours que les enfants ont des droits non sans inviter les enfants au respect de leurs parents et au travail à l’école.

A Man cette journée a été marquée par des activités de peinture avec les messages de la journée mondiale de l’enfance, des animations, des danses des chants et des dessins d’art exécutés par les enfants.

Kindo Ousseny à Man 

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