Man/ Les jeunes reporters s’imprègnent du quotidien du préfet de région

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Ce mercredi 18 novembre 2020, les jeunes reporters, sous la houlette de l’Unicef ont eu un entretien avec le préfet de la région du Tonkpi, préfet du département de Man. Il a été question pour ces enfants qui s’essaient au métier du journalisme de s’imprégner des missions et attributions du préfet de la région du Tonkpi, préfet du département de Man, Soro Kayaha Jérôme. Une activité qui s’inscrit dans le cadre de la journée internationale de l’enfant prévue pour ce vendredi 20 novembre 2020.

A cette rencontre entre les journalistes en herbe et le patron de l’administration dans la région du Tonkpi, plusieurs sujets ont été abordés à savoir les attributions du préfet de la région du Tonkpi, préfet du département de Man, la santé dans la région, l’insécurité routière, la protection de l’enfant et l’éducation.

Les enfants qui ont fait preuve d’une curiosité accrue ont interrogé le préfet de région sur ces thèmes qui lui ont permis d’instruire ses visiteurs du jours à travers une approche pédagogique d’interaction. Selon Soro Kayaha Jérôme, le préfet de région exerce une mission de représentation. A ce titre il est le représentant du président de la république et de l’ensemble des membres du gouvernement dans sa circonscription. Son rôle est de faire appliquer les décidions du chef de l’Etat dont il est le représentant et de l’ensemble des ministres dans sa région et dans le département dont il est en charge. A cette occasion, Soro Kayaha Jérôme a expliqué à ses invités la différence entre l’administration déconcentrée dont il est le premier responsable et les collectivités décentralisées dirigés par les maires et les président des conseil régionaux. “Le préfet assure la tutelle de ces collectivité et supervise leurs activités tout en veillant à ce que tout ce qui se fait soit conforme à la loi et au bénéfice des populations qui les ont élus. Le préfet de région par contre est nommé par le président de la république dont il est le représentant. Il a sous sa responsabilité les préfets de département, les secrétaires généraux de préfecture et les sous-préfets et les qui eux sont ses représentants dans leurs circonscriptions respectives”, a-t-il expliqué.

Concernant la santé, les jeunes reporters ont voulu savoir les causes de la mortalité infantile et ses solutions pour y remédier. A cette question le préfet s’est voulu claire. « La première cause de mortalité chez les enfants dans notre région est l’anémie sévère. Et pour y remédier, il faut alimenter la banque de sang de la région pour rendre disponible le sang en permanence. Il faut également sensibiliser les parents pour qu’ils se rendent tôt à l’hôpital dès que l’enfant présente des signes de maladie. Et enfin renforcer de façon régulière les capacités du personnel soignant à travers des formations de recyclage », a préconisé l’administrateur civile.

Sur la question de la sécurité routière, le préfet hors grade a fustigé l’incivisme grandissant chez les jeunes. « Il faut que les enfants prennent conscience que la route n’est pas un terrain de jeu. Les chauffeurs doivent limiter la vitesse en agglomération dans le strict respect du code de la route. Les maires doivent de leur côté rendre visibles les signalisations aussi bien horizontales que verticales sur les routes. Mais le plus important reste la sensibilisation qu’il faut poursuivre et sanctionner les contrevenants », a-t-il indiqué.

Pour ce qui est de la protection, le préfet de la région du Tonkpi a dénoncé avec vigueur la non déclaration des naissances dans la région. Pour lui cette situation peut trouver sa réponse dans l’organisation des audiences foraines. Selon lui l’Unicef et des ONG ont initié plusieurs actions dans ce sens. Et la dernière initiative en date est le rapprochement des services de l’état civile des maternités à travers l’implication des sages femmes et des infirmiers dans la déclaration des naissances .

Quant à la violence en milieu scolaire, l’administrateur civile a imputé cela à la consommation des stupéfiants et a souligné que la résolution de ce phénomène passe par la recherche, l’identification et la destruction des fumoirs.

Le dernier sujet abordé est celui de l’éducation. Pour lui, l’insuffisance des enseignants et des infrastructures scolaires demeure le talon d’Achille du système éducatif. C’est pourquoi il préconise la construction et l’équipement des infrastructures ainsi que le renforcement des capacités des Comités de gestion des écoles pour une meilleure prise en charge des enseignants vacataires.

Le patron de l’administration dans la région du Tonkpi a pour terminer salué la curiosité des enfants qui ont vivement manifesté leur volonté de savoir. Puis leur a prodigué de sages conseils. “vous devez avoir un amour réel pour l’école. C’est seulement par le travail que vous pouvez avoir de bons diplômes. Évitez la tricherie et engagez-vous vous résolument dans le travail pour éviter d’être un jour en conflit avec la loi”, a-t-il exhorté.

Kindo Ousseny

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