Man/ Pérennisation de la culture Dan : La fondation Koblé forme de jeunes percussionnistes

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Pendant ces vacances scolaires la fondation Koblé de Man dans sa volonté de sauvegarder la culture des peuples Mandé a initié une série de formation de 8 enfants à l‘usage de la percussion aux rythmes Dan. Ce samedi  25 septembre 2021 a eu lieu au siège de la fondation la cérémonie de restitution des jeunes apprenants.

Selon le directeur de la Fondation Koblé Oulai Tia Pascal, cette formation fait suite au constat selon lequel les artistes et acteurs traditionnels disparaissent sans penser à une relève. « Quand on est à l’ouest, on a toujours la chance de découvrir les tam-tams attachés à trois niveaux. Ces tam-tams sont de cette région. Ils se tapent à un rythme extraordinaire. Mais les meilleurs tapeurs disparaissent sans penser à la relève. Et que faut-il faire ? Les plus jeunes regardent de très loin leur culture comme une image qui passe. Pourtant il faut vivre sa culture qui est la seule chose qu’on aura quand on aura tout perdu. Il est important d’éveiller la conscience des plus jeunes, les amener à s’approprier leur culture », a expliqué le directeur de la fondation Koblé. Une institution qui selon lui se présente comme un cadre de transmission du savoir, elle a décidé d’occuper sainement les enfants pendant ces vacances scolaires en les initiant durant 4 semaines à l’usage de la percussion.

Il a été question ce jour, pour les apprenants de restituer ce qu’ils ont appris pendant les vacances en tapant les tam-tams comme de vrais professionnels sous l’œil vigilant de leurs formateurs et du Directeur régional de la culture Mathias Goré Bi. Ce dernier, impliqué dans cette initiative a d’ailleurs indiqué qu’il s’agit de la transmission du savoir. « On  constate dans les villages, même en ville, que nos valeurs culturelles sont en train de se perdre. Il n’y a pas mieux que les enfants pour les perpétuer. C’est pourquoi, nous avons initié cette activité pour donner le goût de la percussion aux enfants, afin de la perpétuer. Parce qu’il n’y a pas de musique sans tam-tam. Il n’y a pas aussi de tam-tam sans percussion », a soutenu le Directeur régional de la culture.

Il a souligné que cette activité sera perpétuée pour préserver la culture dans la région.

Au terme des démonstrations, tous les enfants qui ont participé à cette initiation à la percussion ont reçu des kits scolaires comme cadeaux de fin de formation.

L’invité spécial de la cérémonie, Ismaël Diop, commissaire général du festival des 18 montagnes a indiqué que cette initiative constitue un bon début de relève pour la survie de la culture Dan.

Kindo Ousseny à Man

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