Les phases ultimes des concertations régionales dans le cadre des états généraux de l’éducation nationale (EGENA) lancés le 3 septembre 2021 à la préfecture de Touba, se sont déroulées du 2 au 3 novembre dernier à Touba (chef-lieu du Bafing). Ces assises étaient placées sous la présidence du préfet de région, préfet du département de Touba, Womblegnon Célestin représenté par Boni Kouakou Adolphe, préfet du département de Ouaninou et sous la supervision de l’inspecteur général de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, Kouakou Bah Ferdinand.
Durant deux jours, les 60 participants composés de représentants de toutes les couches socioprofessionnelles ont consolidé et peaufiné les recommandations faites lors des concertations sous-préfectorales tenues du 27 au 30 septembre, et celles faites au niveau des départements du 11 au 13 octobre.
Ce sont les conclusions de ces différents travaux qui ont été consolidées dans trois ateliers au groupe scolaire Nadiani 1&2 de Touba le 2 novembre avant d’être validées à la conclusion le 3 novembre dans la salle de réunion de la préfecture.
À la conclusion, des recommandations ont été faites pour améliorer le niveau de l’école tant au plan national que régional. Entre autres l’existence préalable d’infrastructures d’accueil (logements, centres de santé, eau potable…) avant toute ouverture de collège de proximité, éviter le changement fréquents de manuels scolaires, réduire les effectifs dans les classes, créer et équiper une bibliothèque dans chaque école, mettre à la disposition du ministère de l’éducation nationale des maîtres d’éducation spécialisée pour tenir compte des enfants vivants avec des handicaps (sourd-muets), amener les fondateurs d’écoles privées à respecter le barème conventionnel de salaire, impliquer fortement les parents dans la lutte contre les grossesses et renforcer l’éducation morale des élèves notamment les filles.
Au sortir de ces assises, les participants ont salué l’initiative et ont félicité madame le ministre Mariatou Koné pour l’organisation des états généraux de l’éducation nationale qui a permis de faire un diagnostic profond des maux qui minent l’école et de proposer des solutions concrètes. Ils ont également souhaité que les recommandations faites ne restent pas dans les tiroirs.
Pour sa part, le chef de délégation Kouakou Bah a d’entrée salué l’engouement et la mobilisation de toutes les couches sociales lors des différentes phases des travaux. Notamment le corps préfectoral, les directeurs et chefs de services, la société civile, les parents d’élèves.
Il a, par ailleurs, rappelé les objectifs des consultations qui visent au plan national à co-construire un pacte social durable en faveur d’un système éducatif axé sur la réussite des apprenants et l’appropriation des valeurs de la République. Au plan local, dira-t-il, elles donneront des données sur le système éducatif en région. Ce qui permettra de faire des propositions, des recommandations et des résolutions consensuelles en faveur de l’optimisation du fonctionnement du système éducatif.
Elles permettront aussi, selon lui, de définir les bases d’une entente sociale autour de l’école et de déterminer les ressources de toutes sortes contributives à la construction d’un citoyen nouveau.
Il a terminé par rassurer les participants quant à la prise en compte des recommandations faites et leur application pour une école de qualité. « C’est la communauté elle même qui a décidé de la façon dont elle souhaite que l’école fonctionne. Nous vous invitons à entretenir l’optimisme car c’est une ambition collective. Alors engageons-nous collectivement à la réalisation de ces rêves» a t-il invité.
Boni Kouakou Adolphe, a, au nom du préfet de région, salué l’initiative et a invité les autres ministères à emboîter les pas à celui de l’éducation nationale et de l’alphabétisation.
Cheick Lamine