Man/ Lutte contre l’apatridie et gestion des réfugiés ivoiriens : Le HCR échange avec le corps préfectoral de 7 régions du grand ouest

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Un atelier d’échange avec les préfets, sous-préfets et consulats sur les outils de lutte contre l’apatridie et la mise en œuvre des conclusions de la réunion régionale d’Abidjan a eu lieu ce mercredi 17 novembre dans un hôtel de la ville de Man. Il a été question d’une part, de la mise en œuvre de la feuille de route adoptée le 07 septembre 2021 à Abidjan relative aux solutions à l’égard des refugiés ivoiriens et d’autre part d’éradiquer le phénomène de l’apatridie sur le sol ivoirien.

D’après lui, l’invocation de la clause de cessation du statut de réfugié ivoirien est intervenue en octobre dernier à Genève lors de la session du comité exécutif du HCR. Toutefois, son entrée en vigueur implique des actes et des services au profit des populations touchées par cette cessation collective.

C’est d’ailleurs au regard de cette situation qu’au terme de la présentation de la feuille de route sur les solutions durables à la situation des réfugiés ivoiriens , et les principales conclusions de la réunion régionale d’Abidjan, par l’administrateur protection HCR, Guenning Massama Kiliouto, les autorités administratives sous la conduite du préfet de la région du Guémon, préfet du département de Duékoué, ont proposé un arrêté portant création d’un Comité départemental de suivi de la réinsertion des rapatriés (CDSR).

Selon le chef du bureau de la sous-délégation du HCR à Guiglo, Christopher Raymond, représentant la représentante du haut-commissaire des nations unis pour les réfugiés Angèle Djohossou, « l’atelier met en califourchon ses participants sur deux piliers du mandat du HCR en Côte d’Ivoire à savoir, trouver des solutions durables aux problèmes des réfugiés ivoiriens d’une part et assurer la protection des apatrides vivant sur le territoire ivoirien». Il a par ailleurs indiqué qu’au terme du rapport de la cartographie des personnes à risque réalisé en 2018 par l’institut nationale de la statistique, (INS), 1 656 330 parmi les populations vivant en Côte d’Ivoire sont à risque d’apatridie. Plus de 600 000 de ces personnes vivent dans les 12 régions que sont le Cavally, Guémon, Tonkpi, Bafing, Worodogou, Haut-Sassandra, Kabadougou, Folon, Goh, Nawa, Gboclè et San-Pedro.

« L’atelier de ce jour a été conçu pour être un cadre d’échange sur ces deux thématiques afin de mettre en exergue les responsabilités respectives qui incombent aux entités étatiques au niveau local », a précisé Christopher Raymond.

Les participants à l’atelier ont aussi eu droit à une présentation du plan d’action national pour l’éradication de l’apatridie en Côte d’Ivoire et les procédures de détermination du statut d’apatride en Côte d’Ivoire avec la cheffe du bureau régional de la Direction d’aide et d’assistance aux réfugiés Christelle Vanga. A sa suite le délégué régional du Conseil supérieur des burkinabè de l’étranger pour le Tonkpi, Zié Jean-Marie et le sous-préfet de Guiglo sont intervenus sur l’Identification et l’enregistrement : le Rôle des acteurs. Une occasion pour eux de partager leurs expériences dans l’établissement des documents administratifs de leurs compatriotes respectifs et les difficultés qui en découlent.

Le préfet de la région du Tonkpi, préfet du département de Man, président de l’atelier a salué l’initiative visant à accompagner l’Etat de Côte d’ivoire dans ses efforts pour éradiquer la question de l’apatridie et mettre un terme au statut de réfugié. L’autorité administrative a rappelé que d’ici juin 2022, le gouvernement de la république de Côte d’Ivoire a décidé de mettre fin d’ici juin 2022 au phénomène de réfugié et d’apatridie sur son sol. C’est donc pour matérialiser cette ferme volonté qui s’inscrit dans le cadre de la politique de la cohésion nationale et de la réconciliation que le gouvernement a adopté la feuille de route sur les solutions durables à la situation des réfugiés ivoiriens et un plan d’action.

Outre les autorités administratives du district des montagnes, du haut Sassandra, du Worodougou, du kabadougou et du Bafing, l’atelier a aussi mobilisé des représentants des conseils régionaux, des Directeurs régionaux de certains ministères techniques, des représentants consulaires des pays voisins et du Niger, des structures techniques du système des nations unis, des organisations non gouvernementales, de l’association des femmes juristes de Côte d’Ivoire et la Direction d’aide et d’assistance aux réfugiés et apatrides.

Kindo Ousseny à Man

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