Retour sur l’enlèvement des enfants à Sangouiné/ Le rôle joué par les gendarmes de Man et de Séguéla

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Les enfants qui ont été enlevés à Sangouiné le vendredi 10 février dernier, et retrouvés le lendemain à Diarabana dans la sous-préfecture de Séguéla ont été rendus à leurs parents par la gendarmerie nationale. Cela a été possible grâce à une parfaite collaboration entre les compagnies de la gendarmerie territoriale de Séguéla et celle de Man ainsi que la SAT, (Section d’analyse des traces technologiques).

D’abord au niveau de Man, lorsque le commandant de la brigade de la gendarmerie de Sangouiné a reçu la plainte de Dame Tiémoko Francine, pour la disparition de son nourrisson de 2 mois et de sa sœur cadette de 11 ans. Il alerte son supérieur hiérarchique, le chef d’escadron N’goran Effi Gérard commandant de la compagnie de la gendarmerie territoriale de man qui à son tour remonte l’information au colonel N’da Nazaire, commandant de la 8ème légion de la gendarmerie territoriale. Ce dernier instruit ses collaborateurs aux fins de retrouver les enfants le plus vite possible.

Le commandant de la compagnie de Man met immédiatement en branle la brigade de recherche et la brigade ville de Man. La présumée ravisseuse, une proche de la famille des enfants, DG, jointe au téléphone, fait croire qu’elle ne se sent pas bien, et qu’elle se trouve à l’hôpital à Man. Les gendarmes lui demandent dans quel centre de santé ? Elle ferme alors son téléphone. Les hommes de la maréchaussée font le tour de tous les centres de santé et cliniques privées de la ville sans trouver aucune trace de DG. Le fait qu’elle ait fermée son téléphone amène les hommes du général de corps d’armée Alexandre Apalo Touré à retenir la thèse de l’enlèvement.

La section d’analyse des traces technologiques (SAT), de la gendarmerie nationale est mise à contribution. « Les investigations menées nous ont permis dans un premier temps de la localiser à Daloa, puis à Diarabana dans la sous-préfecture de Séguéla. Alors sur ordre du colonel N’Da Nazaire, nous faisons appel à notre collègue le chef d’escadron Ouattara Tidjane Kouakou, qui à son tour met en alerte la brigade de la gendarmerie de Séguéla. Celle-ci dépêche alors une unité de recherche sur Diarabana. Nous avons dans nos investigations découvert que la présumée ravisseuse était tombée enceinte d’un certain Fofana Chiaka dit Chacoul résident à Diarabana. Ce dernier a été retrouvé sur place par nos collaborateurs. Il n’a pas hésité à collaborer en conduisant nos hommes vers la jeune fille qui lui faisaient croire qu’il était le père de l’enfant enlevé. Voilà comment nous avons pu retrouver le bébé de deux mois de sexe masculin et la fille de 11 ans qui se trouve être la petite sœur de la mère du bébé enlevé », explique le commandant N’goran Effi.

Le dimanche 12 février dans la matinée, une unité de la brigade de recherche est dépêchée sur Séguéla pour ramener la ravisseuse et les deux enfants à Man avant de les conduire à Sangouiné pour les remettre à leurs parents. La prévenue aussi a été confiée à la brigade de Sangouiné pour la suite de l’enquête. Quant à son désormais ex copain, surnommé Chacoul, puisqu’il a mis fin à leur relation, il est lui aussi invité à faire sa déposition devant les enquêteurs et le procureur de la république.

Ce dernier a d’ailleurs révélé aux gendarmes avoir été trompé par DG qui lui a fait croire qu’elle était enceinte alors qu’il s’agissait d’une fausse grossesse. Un alibi qu’elle a utilisé pour lui soutirer des fonds pendant une longue période.

Durant l’interrogatoire mené par le commandant de la compagnie de la gendarmerie territoriale, DG a reconnu avoir menti sur sa grossesse avant d’exprimer son regret. « J’ai aimé l’enfant, c’est pour cela que je l’ai pris avec moi. Je l’ai fait parce que depuis que j’ai fait un avortement suite à ma première grossesse à Gagnoa, je n’arrive plus à enfanter. C’est pourquoi j’ai agi ainsi en simulant une fausse grossesse et ensuite en enlevant ces enfants. Je ne voulais pas faire du mal à l’enfant. J’aime bien ce bébé. Et je regrette mon acte », dit-elle entre deux sanglots. Mais ces larmes n’empêchent pas les hommes du colonel N’da Nazaire de la 8ème légion de la gendarmerie de Man de dresser un procès-verbal pour que la jeune dame réponde de ses actes devant la loi.

C’est le lieu de rappeler selon les dires du commandant de la compagnie, que le succès de cette opération est le fruit de la bonne coopération entre les compagnies de la gendarmeries de Man, de Séguéla et la section d’analyse des traces technologique (SAT), bien menée par les brigades impliquées. Le tout sous la coordination du commandant de la 8ème légion. « Je voudrais exhorter les populations à une bonne collaboration avec les forces de gendarmerie afin d’obtenir de bons résultats », a-t-il lancé.

Kindo Ousseny

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