Bouaké/ La 2ème édition du concours Plume d’or ivoire tient ses promesses

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C’est un réel défi que vient de relever l’Union nationale des journalistes et correspondants de presse de Côte d’Ivoire, UNAJCOP-CI. Son concours pour récompenser les meilleurs journalistes et correspondants de presse de l’intérieur du pays organisé le samedi 12 août dernier a mobilisé autour du président Ladji Abou Fofana trois ministres présents dont un représenté. Le Directeur général du trésor et de la comptabilité publique ainsi que des élus et cadres de la région du Gbèkè ont aussi répondu à l’appel. A cette occasion, la journaliste de la radio Tonkpi FM de Man Florence Gnanguy Mohi a décroché le super Prix Plume d’Or Ivoire.

Pour cette édition, Florence Gnangui Mohi, journaliste à la radio Tonkpi FM de Man a obtenu le super prix plume d’or Ivoire, après avoir décroché le prix Hamed Touré du meilleur journaliste radio. Doumbia Seydou Badian du site Man-info.net, l’ex site man-ville.net obtient le prix du meilleur journaliste de la presse en ligne. Le prix Zio Moussa de la presse écrite est revenu pour la deuxième fois à Abdoul Cissé du quotidien l’Inter et le prix Marie Paule Abo de la télévision est revenu à François M’bra II de Ivoiretv.net.

En initiant pour la deuxième fois le gala du concours plume d’Or Ivoire, le président de l’UNAJCOP-CI Ladji Abou Fofana veut œuvrer à son institutionnalisation et à sa pérennisation à l’image des prix tel prix Pulitzer aux états unis qui récompensent les meilleurs journalistes.

A Bouaké, le samedi 12 août, cela semble être un pari réussi. La présence du ministre de la communication et de l’économie numérique, Amadou Coulibaly patron de la cérémonie et celui des transports Amadou Koné respectivement, patron et Haut patron de la cérémonie de distinction des journalistes de l’intérieur du pays témoigne de cette reconnaissance tant recherchée par le président de L’UNAJCOP-CI. Jacques Assahoré, Directeur général du Trésor et de la comptabilité publique, y a associé son image en accordant son parrainage. Et la présidence a été assurée par le député de Bouaké Commune Malick Fadiga. Le ministre de la production animale et des ressources halieutiques Sidi Touré dont le prix du meilleur journaliste radio porte le nom de son géniteur s’est fait représenter par Bamba Amadou.

En plus des officiels, il y a les invités d’honneurs que sont les patrons des institutions des médias de Côte d’Ivoire.

Le président de l’autorité nationale de la presse, (ANP), Samba Koné était présent, à ses côtés le président de l’observatoire de la liberté de la presse, de l’éthique et de la déontologie Zio Moussa, le président du conseil d’administration de la Mutuelle sociale des médias de Côte d’Ivoire, MS-Média, Cissé Sindou et Glodé Francelin, président de l’intersyndical du secteur des médias de Côte d’Ivoire.

« Toutes ces personnalités ont contribué de par leur présence effective à donner une caution institutionnelle inestimable à cette deuxième édition du gala de Plume d’or Ivoire. Le prix décerné ne fait pas la valeur du journaliste, ce sont les qualités journalistiques, l’aptitude à faire preuve d’analyse dans le traitement des données et à porter au public des informations universellement vraies qui sont rétribués par ce prix », a indiqué le président de l’UNA JCOP-CI.

« Je formule le vœu que dans les temps à venir le fond et la forme de nos activités de remise de prix se fassent à l’image, voire même mieux que les activités de remises des prix Pulitzer aux Etats Unis, qui récompensent l’excellence dans le journalisme. Cela, nous conduirait à une concurrence que je qualifierais de positive car chacun d’entre nous serait poussé à donner le meilleur de lui pour espérer percevoir un prix d’excellence en reconnaissance du travail et des efforts auxquels il aurait consenti », a souhaité Ladji Abou Sanogo.

Pour sa part, le ministre de la communication et de l’économie numérique a formulé le vœu de voir le Gala Plume d’or Ivoire s’institutionnaliser de sorte à ce que les meilleurs journalistes correspondants de presse soient célébrés chaque année. Répondant à une doléance des journalistes en termes d’équipement en outils informatique, le ministre de la communication a dit référer la préoccupation à l’agence de développement des Médias ASDM. « Dans l’une de vos doléances vous avez demandé des ordinateurs, j’ai bien compris cela, et là tout est structuré. Je demanderai à l’ASDM dont c’est le métier, son champ est plus large et je suis sûr que Monsieur Méité Sindou qui est un des nôtres, journaliste aussi saura apporter la réponse adéquate. En tout cas, vous pouvez compter sur moi pour appuyer votre demande pour que l’ASDM puisse la réaliser », a-t-il promis. Il a aussi exhorté les journalistes correspondants de presse à se former pour mieux exercer leur métier. « Je sais que les journalistes ne sont pas bien traités et les correspondants, c’est pire. C’est pourquoi nous allons assainir l’écosystème de la presse. Quand cela sera fait, nous sommes persuadés que les correspondants seront mieux traités », a annoncé le ministre de la communication.

Le haut patron de la cérémonie, le ministre des transports Amadou Koné a pour sa part exhorté son collègue de la communication à équiper les journalistes de l’intérieur. Pour lui ce concours est une très belle initiative à soutenir afin de faire émerger de grands reporters à l’intérieur du pays. Car s’interroge-t-il, « Comment pouvons-nous exercer notre souveraineté si nous n’avons pas de grands correspondants de presse ? Amadou Koné pense que la mise en conformité de la presse et plus particulièrement des correspondants y va de la souveraineté nationale. « Il est extrêmement important que pour notre indépendance et pour notre survie, et surtout pour éviter que nous soyons sous l’emprise des réseaux sociaux, je pense qu’il nous faut des gens qui puissent aller au fond des choses et de les assumer », a-t-il indiqué. «Je plaide pour que des choses soient faites pour que l’ensemble des journaux puissent vivre. Nous nous tenons à votre disposition pour vous accompagner. Je plaide pour que les correspondants soient mieux rémunérés, qu’ils ne soient pas réduits à marchander leurs papiers », a-t-il soutenu.

Le parrain de la cérémonie Jacques Assahoré, Directeur général du trésor et de la comptabilité publique, s’est dit heureux d’apporter sa contribution à l’organisation du gala et assuré le président de l’UNAJCOP-CI de sa disponibilité à accompagner son organisation.

Malick Fadiga, député de Bouaké Commune, président de la cérémonie s’est penché sur la qualité des journalistes. Il les a exhortés à prendre leur responsabilité face à la désinformation. Pour lui, les réseaux sociaux sont réputés pour la désinformation. « Nous avons intérêts, à demander aux spécialistes de l’information que vous êtes, de prendre sérieusement conscience du rôle que vous avez à jouer », a-t-il exhorté. Car insiste-il, les réseaux sociaux sont la porte ouverte à la désinformation.

Le thème de cette édition, « Journalisme en déclin face aux réseaux sociaux : quel apport du Journaliste correspondant de presse ? » a été animé par le président de l’OLPED, Zio Moussa. Dans son intervention, il a indiqué que les nouveaux médias sont une opportunité pour diversifier les métiers du journaliste. « C’est surtout le succès commercial qui connaît les difficultés. Il faut s’appuyer sur les limites des nouveaux médias pour redynamiser les médias traditionnels », a-t-il conseillé.

Kindo Ousseny

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