Facobly – Tiéni-Siably/ Prise en charge de cas de Fistules obstétricales : L’AIBF sensibilise les populations

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La localité de Tiéni-Siably, chef-lieu de sous-préfecture dans le département de Facobly a abrité ce mercredi 6 septembre 2023 une campagne de sensibilisation sur la prise en charge des cas de Fistules obstétricales. Une occasion pour la coordonnatrice du bureau régional de l’AIBF, (Association ivoirienne pour le bien-être familiale) et le sous-préfet Yves Tapé d’inviter la population à signalé les cas qui se présentent autour d’elle. Cette activité bénéficie de l’appui financier de l’Agence internationale de la coopération Coréenne, (KOICA) et le Fonds des nations unis pour la population (UNFPA).

Selon Ello Yaba Micheline, épouse N’guessan, coordonnatrice du bureau régional de l’AIBF, cette campagne vise à informer les populations sur les fistules obstétricales. « La fistule obstétricale est une communication anormale entre le vagin, la vessie et / ou le rectum qui survient chez la femme à la suite d’un accouchement difficile. En d’autres termes, c’est un trou qui se crée entre la vessie et les parties génitales de la femme », a définit la coordonnatrice du bureau régional de l’AIBF. Selon elle c’est une maladie invalidante et dégradante dite « la maladie de la honte », avec de graves conséquences sur la femme qui se retrouve isolée, abandonnée par sa famille parce qu’elle perd des urines ou des déchets.

C’est une pathologie qui d’après elle se guérit dans les hôpitaux de Côte d’Ivoire à travers une intervention chirurgicale gratuite dans plusieurs centre de santé du pays dont le CHR de Man, l’hôpital général de Bodo, le CHR de Korhogo, l’hôpital mère enfant de Bingerville, à Daloa et San-Pedro et bien d’autres. « Je vous encourage à regarder autour de vous, si vous avez près de vous des femmes qui souffrent de cette maladie, dans vos familles, chez vos voisins, une connaissance, il faut nous informer, il faut saisir les centre de santé les plus proches, ou saisir l’AIBF. Aidez L’ AIBF, la KOIKA et L’UNFPA à donner une nouvelle vie à ces femmes. La prise en charge est totalement gratuite. Mieux, toutes les femmes guérie bénéficient de soutien pour exercer des activités génératrices de revenus », a précisé madame N’guessan. Cette maladie, dit-elle, peut être éviter. « Il faut encourager et soutenir les femmes à fréquenter les centres de santé. Si une femme enceinte est bien suivie à l’hôpital avec au moins quatre consultations prénatales, en cas de complication le médecin où la sage-femme peut recommander que la femme se rapproche d’un centre de santé pour son accouchement et être bien prise en charge et bien suivie », a-t-elle conseillé. En plus la coordonnatrice de l’AIBF a exhorté les jeunes filles de moins de 18 ans à éviter les grossesses avant leur âge de maturité car dit-elle, à cet âge elles sont sujettes à risque.

Les leaders communautaires de la localité par la voix de Djony Ferdinand dit Oyono, chef du village de Tiéni, ont pris l’engagement d’accompagner l’AIBF et ses partenaires dans l’éradication de cette maladie dite de la honte.

Pour sa part le sous-préfet de Tiéni Siably, Ives Tapé a exhorté les femmes à faire de la consultation prénatale une obligation. Pour lui cette campagne de sensibilisation est une belle opportunité que les femmes et les leaders communautaires doivent saisir pour aider à la prise en charge des cas dissimulés dans les villages. Il a salué les chefs de communauté pour leur engagement. « Au-delà dès l’engagements, vous devez poser des actes concrets dans la lutte contre cette maladie. Retenons ce que les spécialistes ont dit. Partagez ces informations. C’est une opportunité qu’on nous donne. Saisissez-la pour que dans notre sous-préfecture qui compte plus de 10 000 habitants on ne puisse plus avoir une femme qui souffre de cette maladie », a-t-il exhorté.

Trois ex victimes de fistules sont intervenues pour témoigner de leur souffrance des conditions dans lesquelles elles ont contracté cette maladie et surtout la souffrance morale et physique qu’elles ont vécu pendant plusieurs année avant de recouvrer la santé grâce à une intervention chirurgicale gratuite.

Kindo Ousseny

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