Le gouvernement ivoirien à travers le ministre du commerce et de l’industrie, le ministère d’Etat, ministre de l’agriculture, du développement rural et de la production vivrière et le ministre des finances et du budget a pris une décision de suspension temporaire de l’exportation des produits vivriers pour une période de 6 mois. A cet effet, le préfet de la région du Tonkpi, préfet du département de Man Célestin Womblegnon a initié une réunion d’information et de sensibilisations des acteurs du vivrier et du transport ainsi que les chefs coutumiers et de communauté le jeudi 25 janvier 2023 sur ces nouvelles mesures visant à assurer un approvisionnement régulier des marchés nationaux en produits vivriers.
Selon le préfet de la région du Tonkpi, préfet du département de Man, lorsque la commercialisation à l’international de certaines productions peut entraver ou alors créer des pénuries sur le marché local, des dispositions sont prises pour que ces produits-là connaissent une sortie réglementée. « C’est pourquoi depuis le 15 janvier, l’Etat de Côte d’Ivoire à travers le ministre du commerce et de l’industrie, le ministre d’Etat, ministre de l’agriculture, du développement rural et de la production vivrière et le ministre des finances et du budget a fait sortir une note qui est adressée aux importateurs et aux exportateurs », a introduit le préfet hors hiérarchie. Il a ensuite instruit le directeur régional de l’agriculture Amehi Tomas et celui de l’Office d’aide à la commercialisation du vivrier, (OCPV), Akoma Koffi Honoré pour expliquer l’avis de suspension temporaire d’exportation de tout produit vivrier pour une période de six mois.
Selon la note, le manioc et l’igname sont les tubercules concernés. Au niveau des céréales c’est le maïs, le riz, le mil, Sorgho et fonio. Au niveau des Oléagineux c’est la graine de palme. Au niveau des fruits, c’est la banane plantain, le piment, l’aubergine, la tomate et le gombo. Pour ce qui est des produits dérivés, sont interdits d’exportation, l’attiéké, les semoules de manioc, les cossettes de manioc, la pâte de manioc, la poudre de gombo, la poudre de piment et la poudre de maïs.
Le Directeur régional de l’OCPV a précisé que cette mesure a causé une surproduction de la banane sur le marché de Man. Cette denrée étant très périssable, des débouchées sont trouvées pour ravitailler Korhogo, Boundiali et Taï qui sont des zones où il y a un réel besoin en banane.
Les forces de l’ordre à savoir la gendarmerie nationale, la police nationale, les Douanes ivoiriennes et les eaux et forêts présents à cette rencontre ont indiqué qu’à leur niveau, des mesures sont prises pour appliquer cette décision du Gouvernement.
Des acteurs du vivrier, présents à cette rencontre dont la présidente de la faîtière des organisations professionnelles du vivrier Diomandé Henriette ont déploré le fait de ne pas être informés avant la prise de cette décision. Ils ont plaidé pour que des dispositions soient prises pour amortir le choc de cette nouvelle mesure chez les acteurs du vivrier.
Quant aux représentants de l’observatoire de la fluidité du transport, Franck Montour et de l’office ivoirien des chargeurs, Roland Nelly, ils ont fait savoir qu’à leur niveau, une campagne de sensibilisation est en cours pour informer les acteurs du vivrier et les transporteurs en vue d’une bonne application de la nouvelle mesure gouvernementale visant à garantir une sécurité alimentaire pour tous ceux qui vivent sur le territoire national.
Dans son mot de clôture, le préfet de la région du Tonkpi, préfet du département de Man s’est dit confiant de ce que le gouvernement prendra des dispositions pour ne pas que cette décision impacte gravement sur les activités des acteurs du vivrier.
Kindo Ousseny à Man