Permettre aux acteurs de la chaîne de valeur riz dans la région du Tonkpi de produire du riz de qualité long grain avec très peu de brisure, est l’un des objectifs visés par le Centre national de recherche agronomique, CNRA à travers l’atelier de formation qui se tient à Man du 8 au 11 mai 2024. L’activité s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet intitulé Technologie pour la transformation agricole africaine, (TAAT). Fruit de la coopération entre Africa Rice et les systèmes nationaux de la recherche agricole.
Le jeudi 9 mai, Dr N’goran Eveline Patricia Abo, épouse Addad, chercheur au CNRA, et cheffe du programme Conservation – Transformation des produits agricoles basé à Bingerville, formatrice, a entretenu les 30 participants sur le traitement récolte et poste récolte pour obtenir un riz de bonne qualité.
Elle a donné aux acteurs du riz des outils et astuces pour obtenir un riz de qualité après la récolte. « Dans un premier temps, il faut récolter le riz à maturité. Il ne faut pas le récolter tôt, et il ne faut pas le récolter tard. Mais le récolter au moment opportun c’est-à-dire entre 74%, observer la panicule qui doit avoir une coloration jaune à brun. Ensuite, il faut faire un bon séchage à un endroit, sur des nattes, sur des bâches pour éviter qu’il y ait des impuretés qui s’y infiltrent notamment des grains de sable, des cailloux, des déchets de souris et autres», a-t-elle expliqué.
Selon Dr N’gonan Addad, après la récolte et le séchage, il faut procéder au battage, ensuite le vannage et le stockage. Elle a souligné qu’à chaque étape, il y a des mesures à prendre pour garantir la qualité du produit. Elle a précisé que si le riz est séché à une température trop élevée, il y aura également un fort taux de brisure.
La formatrice s’est réjouie de l’attitude des apprenants qui ont été très réactifs. Elle a par ailleurs précisé que l’on ne peut pas produire un riz à 100% sans brisure. Il y a toujours des taux de brisure. Ce qui est recommandé aux producteurs, c’est de respecter le calendrier cultural qui va permettre de définir la date de récolte du riz. « Nos consommateurs et les industriels sont devenus très exigeants sur la qualité du riz.
Elle a par ailleurs insisté sur la nécessité d’éviter de sécher le riz du les routes bitumées et les bâches noires qui peuvent produire des interférences et surtout les impuretés qui pourraient infecter le riz.
Au terme de ces formations, les producteurs sortent aguerris en astuce pour une production de qualité sanitaire, gustative et organoleptique.
Kindo Ousseny à Man