Man/ “Échanges citoyens” dans le district des montagnes : Ce que la population attend du gouvernement ivoirien

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Le Centre d’Information et de Communication Gouvernementale (CICG) a initié à l’attention des populations du District autonome des montagnes une activité dénommée « les échanges citoyens » le vendredi 10 mai 2024. Il était question de renforcer la communication gouvernementale de proximité en mettant en lumière les grands axes de développement du programme social de gouvernement dans sa seconde phase aux populations du District des montagnes. Cette activité, la première du genre, a permis à la population fortement mobilisée dans l’amphithéâtre Alassane Ouattara de l’Université polytechnique de Man, d’exprimer plusieurs préoccupations en lien avec le bien-être des ivoiriens. La rencontre s’est tenue en présence des ministres Albert Flindé, Séré Do Célestin, Amadou Koné et Mabri Toikeuse.

Les échanges citoyens initiés par le Centre d’Information et de Communication Gouvernementale (CICG) à l’attention des populations du District autonome des montagnes ont permis à celles-ci d’évoquer plusieurs préoccupations d’intérêts communs.

Il s’agit pour la population de plaider pour la réduction des coûts des prestations dans les centres de santé de références notamment les Centre hospitaliers régionaux et les hôpitaux généraux. La plupart des intervenants estiment que les coûts des prestations sont trop élevés. D’autres déplorent des dysfonctionnements au niveau de la gratuité ciblée. Les kits d’accouchements selon eux leurs sont facturés contrairement à l’annonce faite par le gouvernement. Elles souhaitent que cela soit revu.

Pour ce qui est de l’électricité dans les ménages, les populations déplorent le coût trop élevé de l’abonnement et la récente hausse du prix de l’électricité au kilowatt/heure. A Duékoué par exemple, les populations ont dénoncé les coupures abusives de l’électricité qui causent assez de désagréments alors qu’elles payent chère les factures. Elles ont souhaité que cela soit examiné pour réduire le coût de la vie et garantir l’épanouissement de la population de cette contrée du pays.

Pour ce qui concerne les infrastructures, tout en reconnaissant les efforts du gouvernement en vue d’améliorer la fluidité routière à travers des routes carrossables, les populations du district des montagnes déplorent la lenteur de certains chantiers tels que le bitumage de l’axe Biankouma Sipilou, et la voirie urbaine de Man, notamment l’axe place de la paix Capen. Elles plaident pour l’accélération des travaux car disent-elle, « A Sipilou par exemple nous avons été encouragés à produire du vivrier en abondance, mais le mauvais état de la route fait que nos productions périssent dans nos champs. Il en est de même pour plusieurs contrées du département de Biankouma, la région du Cavally et celle du Guémon.

« En recevant cette première édition de ces assises, le District autonome des montagnes s’honore d’être l’heureux cobaye comme en 2012 quand nous avons reçu la première visite du chef de l’État. Ces échanges permettent de s’imprégner non seulement de l’impact des projets du gouvernement sur le quotidien des populations, mais aussi de recueillir leurs aspirations. C’est la preuve que l’État de Côte d’Ivoire est et reste à l’écoute de son peuple », a indiqué le ministre gouverneur du district Albert Flindé.

Il a ensuite rendu un hommage soutenu à tous les acteurs du District des Montagnes qui ont pris une part active à ces échanges et qui en seront les relais, c’est-à-dire les représentants de l’État au niveau déconcentré et décentralisé (préfets de région, directeurs régionaux et chefs de service), les élus (députés, sénateurs, maires, sénateurs et présidents de conseils régionaux, Cesec), les organisations socio-professionnelles (commerçants, transporteurs, artisans, opérateurs économiques, coopératives régionales, responsables des mutuelles), les fonctionnaires, enseignants d’université, des lycées et collèges, apprenants, etc., les représentants de la société civile. « C’est un échantillon représentatif entre 250 et 300 de l’ensemble des plus de 3 millions que compte les 13 départements du District autonome des montagnes », a-t-il précisé.

Cette activité, vise selon Mme la directrice du CICG, Dosso Awa, à renforcer le rôle du citoyen au sein de l’action gouvernementale et à amplifier la communication sur les réalisations du gouvernement. Elle a soutenu que « Les échanges citoyens » découle de la volonté du Président de la République, Son Excellence M. Alassane Ouattara, d’instaurer plus de proximité entre les décideurs et les citoyens pour assurer la redevabilité et améliorer continuellement l’action gouvernementale.

Le ministre de la communication, Amadou Coulibaly, a souligné que le lancement du programme “Échanges Citoyens” vise à faciliter le dialogue entre le gouvernement et les citoyens dans diverses régions. « Ce programme permet au gouvernement de rencontrer les citoyens sur le terrain pour discuter de ses actions, recueillir leurs perceptions et préoccupations, et ajuster ses politiques en conséquence. Il vise également à renforcer la communication gouvernementale de proximité pour mieux informer les citoyens sur les réalisations et programmes dans chaque région. Cela cadre avec la gouvernance inclusive que le chef de l’État veut afin que le ressenti des populations puisse être mis en avant », a-t-il expliqué.

De plus, le ministre a présenté les progrès du Programme Social du gouvernement 2, (PSGOUV 2) soulignant l’engagement du gouvernement envers le développement des populations, notamment dans la région du Tonkpi.

Au cours de ces échanges citoyens, les sujets ont porté sur la qualité de vie, la santé, la protection sociale, l’éducation, la souveraineté alimentaire, et l’environnement des affaires, des opportunités qui ont été passées en revue dans le cadre de la phase 2 du PSGOV.

Kindo Ousseny à Man

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