Man/ Le CNRA développe de l’engrais à base de la paille de riz

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Face au coût élevé de l’engrais chimique et ses effets néfastes sur l’environnement et sur la santé, la Direction régionale du Centre national de recherche agronomique a développé un engrais organique à partir de la paille de riz. Cette trouvaille a aussi été présentée en marge de l’atelier de présentation des résultats acquis en 2023 par le Centre de recherche basé à Man le jeudi 30 mai dernier dans la salle des conférences de la préfecture. Une occasion pour Dr Florent Zadi, agro pédologue, chercheur à la direction régionale du CNRA de Man d’expliquer les avantages de cette trouvaille pour les riziculteurs.

Avec l’engrais organique appelé compost, fabriqué à partir de la paille de riz, le paysan n’aura plus besoin de débourser un centime pour s’acheter de l’engrais. C’est ce que Dr Zadi, chercheur au CNRA a tenté d’expliquer à notre rédaction. Selon lui, cet engrais bio est formaté à base de la paille de riz. «Nous pouvons utiliser ce compost aussi bien en riziculture irriguée, qu’en riziculture pluviale. En riziculture irriguée c’est la dose de 5 tonne à l’hectare, qui donne un gain supplémentaire de rendement de l’ordre de 30 à 40 %. Pour la riziculture pluviale, nous avons un gain de rendement de 30% en utilisant la dose recommandée qui est de 10 tonnes à l’hectare », a-t-il expliqué. Or avant cette trouvaille, dit-il, faillait plus de 20 tonnes de compost pour fertiliser un hectare de riz.

Ce compost s’obtient sans frais. Il s’agit selon lui de rassembler la paille de riz pour l’entasser dans les rizières pour former le compost. « Il y a deux types de compost. Le compost en fausse qui nécessite beaucoup plus d’effort et le compost en tas qui ne nécessite pas trop d’efforts et au bout de 120 jours vous avez votre compost », a-t-il précisé.

Pour lui, le compost a un double avantage. « C’est d’abord un amendement parce qu’il restructure le sol. Et fertilisant parce qu’il libère des éléments nutritifs qui sont restitués au sol et ces éléments-là, la plante les utilise pour son épanouissement. Avec le compost qui est à moindre coût, le paysan peut se l’offrir. En plus il n’est pas toxique contrairement à l’engrais chimique. Il est bio, il est bon pour l’environnement », a-t-il soutenu. Le chercheur a indiqué que des actions de masse ont eu lieu et d’autres sont prévues pour former les acteurs de la filière riz à la production du compost. Dans le Tonkpi, 7 ateliers ont été initiés dans ce sens d’après Dr Zadi. Il a précisé que le CNRA ne produit pas le compost mais il transmet la technologie au monde paysan qui se l’approprie.

Kindo Ousseny

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