Dohouba-Binhouyé/ Sécurité transfrontalière : Les ministres Ivoirien et Italien de l’intérieur lancent les travaux de construction de 4 postes frontaliers

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Le général de corps d’armée Vagondo Diomandé ministre ivoirien de l’intérieur et de la sécurité et Matteo Piantedosi, ministre de l’intérieur de l’Italie ont procédé ce mercredi 26 juin à la poste de la première pierre du poste de police frontalier de Dohouba, frontière avec le Libéria, dans la commune de Binhouyé, dans le département de Touba. Marquant ainsi le démarrage officiel des travaux de construction de 4 postes frontières à l’ouest et au nord du pays. Une activité qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet “Renforcement des capacités opérationnelles du Gouvernement ivoirien en matière de gestion des migrations et des frontières – CIVIT”, financé par le Ministère de l’Intérieur de la République Italienne et exécuté par L’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), en partenariat avec le Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité (MIS). Ce projet vise à améliorer le contrôle des mouvements transfrontaliers en Côte d’Ivoire et à renforcer les capacités des autorités frontalières face aux menaces transnationales, tout en favorisant la coopération internationale pour une gestion plus efficiente des migrations.

« Ce jour marque le début de la construction des quatre postes frontières prévus dans le cadre du projet CIVIT qui bénéficie du soutien financier de l’Italie. Ces postes seront érigés à Dohouba, Pékan-Barrage (département de Toulepleu), Gbeunta (département de Danané) et Doubasso (département de Tengrela). L’objectif du projet CIVIT est d’assurer un contrôle plus efficace des mouvements transfrontaliers en Côte d’Ivoire tout en renforçant les capacités opérationnelles des services en charge de la gestion des frontières, pour faire face aux menaces transnationales », a indiqué le ministre ivoirien de l’intérieur et de la sécurité, le général Diomandé Vagondo.

Selon lui, ces infrastructures permettront de répondre au mieux, aux besoins de plus en plus croissants de la Côte d’Ivoire en matière de sécurité et de gestion des migrations. «Elles renforcent nos capacités opérationnelles tout en favorisant une coopération internationale accrue, essentielle dans un monde de plus en plus interconnecté. Je veux donc réitérer toute ma gratitude à l’Italie pour son soutien technique et financier constant, qui nous permet de progresser sur la voie de la sécurisation de nos frontières. Je n’oublie pas de remercier également l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) dont le concours nous est si précieux dans la réalisation non seulement de ce projet, mais aussi pour bien d’autres projets », a-t-il souligné.

Matteo Piantedosi, ministre de l’intérieur de l’Italie a indiqué que ce projet que finance son ministère dans le cadre de la coopération entre son pays et la Côte d’Ivoire fournira une contribution importante en termes de renforcement du contrôle aux frontières et cela pourra constituer un modèle fructueux que son pays peu étendre sous d’autres contextes géographiques. « Aux infrastructures dont nous lançons les travaux aujourd‘hui, nous devons ajouter le rôle spécial joué par la formation des fonctionnaires de police ivoiriens et dans le cadre de ce projet CIVIT, nous avons organisé en décembre 2023 un cours en matière d’identification de faux documents en faveur de 25 fonctionnaires de police ivoiriens. Et nous sommes en train de réaliser d’ici septembre ou octobre 2024, un autre cours pour 20 fonctionnaires de police ivoiriens en matière de lutte contre le trafic d’êtres humains, contre la traite des migrants auprès de notre centre spécialisé », a-t-il annoncé. Le ministre italien a assuré que son pays continuera à alimenter cette coopération pour renforcer les rapports entre les experts italiens et ivoiriens, et développer une expertise qui soit toujours à jour pour faire face aux défis à relever. Il s’est réjoui de la bonne entente entre son pays et la Côte d’Ivoire, qui représente pour l’Italie un partenaire stratégique.

Le chef de mission de l’OIM, David Preux s’est dit fier de participer à ce projet conjoint Côte d’Ivoire Italie qui est important et crucial pour l’avenir de la région et du pays dans son ensemble. « Nous vivons une époque marquée par des défis transnationaux complexe tel que le terrorisme, la traite des êtres humains, le trafic illicite de migrants. La position stratégique de la Côte d’Ivoire partageant ses frontières avec 5 pays limitrophes bordées par le golfe de guinée et la question de la porosité de ses frontières la rend particulièrement vulnérable face à ces menaces et amplifie ses risques. C’est pourquoi les nouveaux postes de police frontière dont la construction débute aujourd’hui joueront un rôle essentiel dans l’amélioration de la sécurité frontalière et la gestion des flux migratoires », a-t-il expliqué.

Pour lui, ces postes frontières vont permettre un contrôle plus efficace des mouvements transfrontaliers, réduire les activités illicites et renforcer la coopération entre les autorités ivoiriennes et leurs homologues des pays limitrophes. Il a souligné que ce projet ne se limite pas seulement à la construction des infrastructures. Elle comporte aussi des volets de formation et de renforcement des capacités techniques des agents frontaliers ainsi que des initiatives pour améliorer la coopération internationale.

Les entreprises chargées des travaux ont 6 mois pour livrer les ouvrages.

Le préfet du département libérien voisin de Butlo, Saba Tonoua, l’ambassadeur de l’Italie en Côte d’Ivoire Arturo Luzzi, le corps préfectorale du Tonkpi avec à sa tête de préfet de région, le ministre Abdallah Albert Toikeusse Mabri et le ministre gouverneur du district autonome des montagnes Albert Flindé ont pris part à cette cérémonie.

Kindo Ousseny

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