Le vendredi 11 octobre 2024, une importante séance de sensibilisation s’est tenue à Sagoura Sanon, dans la sous-préfecture de Kamalo, à l’initiative des responsables du Parc national du Mont Sangbé (PNMS). Cette rencontre, organisée par l’Office Ivoirien des Parcs et Réserves (OIPR), visait à sensibiliser les populations locales sur la conservation de cet espace naturel, tout en abordant les risques sanitaires liés à la manipulation de la faune sauvage.
Sous la conduite du Capitaine KOUAKOU Kouassi H. Guillaume, Chef Secteur Sangbé 2, accompagné de son équipe composée du Lieutenant Koffi Kouassi Yves Constant et du Chef Kole Yao Basile, près de 40 leaders communautaires de la localité ont pris part à cette séance. L’équipe a été mise en mission par le Colonel ZANOU Moïse, Directeur de la Zone Ouest de l’OIPR, sur instruction du Conservateur Général Adama Tondosama, Directeur général de l’OIPR.
Le Capitaine Kouakou a ouvert la séance en rappelant l’importance capitale du Parc national du Mont Sangbé, un patrimoine naturel dont la préservation est essentielle pour les générations futures. « Le parc joue un rôle crucial dans le maintien de l’équilibre écologique de la région. Il est de notre responsabilité commune d’assurer sa protection contre les activités illicites, notamment le braconnage », a-t-il souligné. En effet, le braconnage reste l’une des principales menaces pesant sur la biodiversité du parc, malgré les efforts continus des agents de l’OIPR pour enrayer ce fléau.
Outre la conservation du parc, une partie importante de la séance a été consacrée aux risques sanitaires liés à la manipulation de la faune sauvage. L’équipe a mis en lumière la montée des cas de variole du singe (Mpox), une maladie qui se transmet par contact avec des animaux infectés, notamment des gibiers. « Évitez la manipulation de la viande de brousse pour réduire les risques de transmission de maladies zoonotiques. Les dangers pour la santé humaine sont réels et peuvent s’avérer fatals », a averti le Capitaine KOUAKOU.
Les échanges ont été particulièrement enrichissants, avec une forte participation des populations locales. Elles ont partagé leurs préoccupations face aux interdictions imposées, notamment sur les activités de chasse traditionnelle qui, autrefois, représentaient une source de subsistance. Cependant, elles ont reconnu l’importance de protéger leur environnement pour assurer un avenir durable. Un des leaders de la communauté a affirmé : « Nous comprenons aujourd’hui que la destruction de la faune affecte directement notre bien-être. Nous nous engageons à soutenir les initiatives de l’OIPR. »
Les discussions ont également porté sur les mesures punitives à l’encontre des contrevenants aux lois sur la protection des aires protégées. L’équipe a rappelé les peines encourues pour les activités illégales, tout en encourageant les populations à collaborer activement avec les autorités en signalant toute infraction.
Les retombées positives de cette sensibilisation se sont manifestées par la volonté des participants d’impliquer la jeunesse dans la préservation du parc. Plusieurs d’entre eux ont proposé la création de groupes de surveillance communautaire pour soutenir les actions de l’OIPR et prévenir les pratiques nuisibles à la faune et à la flore du PNMS.
La mission a été un succès, grâce à l’accueil chaleureux et la participation active des populations de Sagoura Sanon. En conclusion, le Capitaine Kouakou a insisté sur l’importance de la coopération entre les communautés locales et les autorités pour assurer la survie du Parc national du Mont Sangbé : « Ensemble, protégeons notre parc pour les générations actuelles et futures. »
Les agents de l’OIPR poursuivent leurs efforts pour sensibiliser les populations riveraines à la conservation du parc, tout en mettant en œuvre des stratégies adaptées aux réalités locales. Ces missions sont essentielles pour préserver les écosystèmes fragiles et réduire les risques sanitaires liés aux interactions humaines avec la faune sauvage.
Kindo Ousseny