Protection du Parc national du Mont Sangbé: Les pêcheurs de Massala s’engagent

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Sous l’ombre protectrice des arbres bordant le fleuve Sassandra, le campement des pêcheurs de Massala Gouran, dans la sous-préfecture de Kamalo, a été le théâtre d’une rencontre singulière et décisive le 15 janvier 2025. Une délégation de l’Office Ivoirien des Parcs et Réserves (OIPR), conduite par le capitaine Guillaume Kouakou, chef secteur Sangbé 2, s’est réunie avec les acteurs locaux de la pêche, dans le cadre du plan de surveillance du Parc National du Mont Sangbé (PNMS).

Le clapotement du fleuve Sassandra en arrière-plan semblait apaiser les esprits, mais c’est une problématique de conservation urgente qui a animé les discussions. La rencontre, organisée en collaboration avec le service pêche de Sifié, a consisté à sensibiliser les pêcheurs sur les limites du parc, les risques environnementaux et sanitaires, ainsi que l’importance de la dénonciation des actes répréhensibles.

Prenant la parole, le capitaine Guillaume Kouakou a situé le contexte et rappelé les missions de l’OIPR. « Notre responsabilité commune est de protéger cette aire protégée qui constitue une richesse pour tous. Vos efforts et votre vigilance sont indispensables pour prévenir les menaces pesant sur le parc», a-t-il indiqué.

Renforçant ce message, Yao Kouassi Guillaume, chef du service pêche de Sifié, a soutenu l’initiative et exhorté les pêcheurs à se considérer comme des alliés de l’OIPR. « En collaborant, nous préservons non seulement l’environnement mais aussi vos moyens de subsistance. Le développement durable commence ici, avec vous, » a-t-il affirmé, suscitant des signes d’approbation parmi les participants.

Au nom des communautés de pêcheurs, SODJI Noël, un Ghanéen établi dans la région, a pris la parole avec conviction. « Nous comprenons maintenant l’importance de préserver cet écosystème. Nous nous engageons fermement à dénoncer toute activité illégale qui pourrait nuire à la conservation», a-t-il déclaré. Ses paroles ont été renforcées par Salmata Bakary, un pêcheur malien, qui a souligné l’impact direct de la dégradation environnementale sur leur activité : « La survie de notre pêche dépend de la santé du fleuve et des forêts environnantes. Nous devons tous être des gardiens de cette richesse », a-t-il soutenu.

L’atmosphère, empreinte de respect et d’écoute, a permis des échanges fructueux. Les questions liées aux risques de zoonoses, conséquences possibles de la manipulation de la faune sauvage, ont particulièrement retenu l’attention des pêcheurs. Des explications détaillées ont permis de lever des doutes et de renforcer la prise de conscience collective.

À l’issue de cette rencontre, un véritable pacte a été scellé entre l’OIPR, le service pêche et les communautés locales. « Cette collaboration marque un tournant. Nous espérons qu’elle portera des fruits et servira d’exemple dans la région, » a conclu le capitaine Guillaume Kouakou, visiblement satisfait de l’engagement affiché par les pêcheurs.

Ce rendez-vous au bord du fleuve Sassandra illustre la nécessité et l’efficacité des efforts conjoints pour protéger le Parc National du Mont Sangbé.

Kindo Ousseny

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