Dans les villages de Mouroulé et Gouané, les initiatives récentes de développement économique portent leurs fruits, notamment à travers la culture du café. Dans le cadre du projet de semences sélectionnées financé par la Fondation des Parcs et Réserves de Côte d’Ivoire, à travers l’OIPR, (Office Ivoirien des parcs et réserves), les bénéficiaires ont récemment procédé au partage de plantules de café. Ces efforts, menés sous la supervision de l’Agence nationale d’appui au développement rural (ANADER), ont permis l’implantation de onze nouvelles plantations à Mouroulé. Au village de Gouané, pour les agriculteurs débutant dans la filière café, le chef secteur Sangbé 1, le Lieutenant Koné Yaya, a recommandé la mise en place d’une parcelle de démonstration pour faciliter l’apprentissage.
Grâce à ce projet, les producteurs de Gouané sont désormais aptes à démarrer leurs propres plantations de café, marquant ainsi une étape décisive dans l’autonomisation économique de ces populations. L’identification des plantations créées dans le village est réalisée dès juillet 2024, témoignant d’un suivi rigoureux pour optimiser le rendement et la pérennité des exploitations.
Les villages de Guiané et de Kokialo, quant à eux, ont bénéficié d’un projet de grande envergure avec la mise en place 60 ha de pépinières de café. Les bénéficiaires, regroupés en associations, ont reçu 84 000 plants de café, produits à partir de semences sélectionnées. Concrètement, chaque groupement a obtenu 42 000 plants, couvrant 30 hectares chacun. La mission de suivi a révélé que les pépinières sont gérées selon les recommandations techniques de l’ANADER, assurant des plantations prometteuses pour cette campagne de café initiée en juin 2024.
Outre la filière café, d’autres actions sociales ont été entreprises dans le secteur Sangbé1, avec la construction de deux bâtiments scolaires dans les localités de Gouané et Sôba. Ces infrastructures scolaires, comprenant chacune trois salles de classe et un bureau de directeur, ont pour objectif de renforcer l’accès à l’éducation dans cette région. Ce soutien s’inscrit dans une dynamique de développement global des localités, offrant aux jeunes générations de meilleures perspectives.
L’engagement de l’OIPR et la Fondation pour les Parcs et Réserves dans le développement des activités génératrices de revenus ne se limite pas à l’agriculture. Dans le village de Gagnasso, plusieurs AGR ont été mises en œuvre avec succès, offrant une source de revenus stable pour de nombreuses familles. À Igesco, l’apiculture a également été introduite comme nouvelle activité, répondant à la demande croissante pour des alternatives économiques durables, diversifiant ainsi les sources de revenu des bénéficiaires.
Le lieutenant Koné Yaya, chef secteur Sangbé 1, se réjouit des avancées réalisées et témoigne de la satisfaction des bénéficiaires. « Le projet a été bien accueilli par les populations locales, et les résultats observés montrent leur engagement et leur capacité à entretenir ces nouvelles activités. C’est une dynamique encourageante pour tout le secteur », a-t-il déclaré. Selon lui, l’appropriation des activités par les communautés est la clé du succès, contribuant à leur autonomie financière et au développement de la région.
Le soutien de la Fondation pour les Parcs et Réserves de Côte d’Ivoire, en collaboration avec l’OIPR et l’ANADER, reflète une volonté commune de transformer les conditions de vie dans les zones rurales à travers des actions concrètes et adaptées aux besoins des populations. Grâce à cette mobilisation, la zone périphérique du Secteur Sangbé 1 se dote progressivement de moyens pour bâtir un avenir économique prometteur et renforcer la protection du parc national du Mont Sangbé.
Kindo Ousseny