Le parc national du Mont Sangbé a fait l’objet de discussions approfondies lors de l’atelier de restitution des résultats de la phase 8 du suivi écologique, organisé dans la salle des réunions de la mairie de Biankouma les 5 et 6 décembre 2024. Cet événement, financé par la Fondation pour les Parcs et Réserves de Côte d’Ivoire (FPRCI), a rassemblé une vingtaine de participants, parmi lesquels des enseignants-chercheurs, écologues, et responsables de l’Office Ivoirien des Parcs et Réserves (OIPR).
Dans son discours d’ouverture, le Colonel Zannou Moïse, Directeur de la zone ouest de l’OIPR, a mis en avant l’importance de ce partenariat avec la communauté scientifique. « Cet atelier nous permet de valider des rapports essentiels sur la qualité des écosystèmes aquatiques, le suivi des oiseaux d’eau et une première étude approfondie sur la flore du parc », a-t-il expliqué. Il a exprimé sa reconnaissance et sa gratitude aux participants et plus particulièrement les enseignants chercheurs venus nombreux. Il a également remercié la FPRCI pour son soutien financier, rappelant que ces résultats contribueront directement à une meilleure gestion du parc.
La première journée a été dédiée à l’analyse du rapport de la phase 8 du suivi écologique. Sur l’exposé du Lieutenant-Colonel Ange Beda, les participants ont examiné chaque section en détail, apportant des suggestions et recommandations avant validation. Le deuxième jour, des chercheurs des universités de Daloa, Man et Korhogo ont présenté trois rapports spécifiques, portant sur des thématiques clés pour la préservation du parc.
Les travaux ont mis en lumière plusieurs enjeux critiques, notamment l’impact notable des activités humaines sur les écosystèmes aquatiques et la nécessité de protéger des espèces d’oiseaux d’eau identifiées comme vulnérables. Ces recommandations guideront les stratégies futures de conservation, avec un accent particulier sur l’amélioration du Plan d’Aménagement et de Gestion (PAG) du parc.
Lors de la cérémonie de clôture, le Colonel Assui Wa Kassi Dawi, représentant le Directeur de la zone ouest de l’OIPR, a salué les efforts collectifs des participants. « Nous sommes reconnaissants envers la FPRCI pour son appui déterminant et envers nos partenaires académiques pour leur expertise. Les recommandations issues de cet atelier renforcent nos actions en faveur de la préservation du parc », a-t-il affirmé.
Le Colonel Kouamé N’dri Pascal, de la Direction technique de l’OIPR, a également exprimé sa gratitude : « Cet atelier est un exemple de collaboration réussie entre recherche scientifique et gestion pratique. Nous avançons grâce à des bases solides pour la gestion durable du Mont Sangbé. »
Parmi les avancées marquantes, la première étude exhaustive sur la flore du parc constitue un atout majeur pour le développement de stratégies adaptées. Ces données, obtenues grâce à un suivi écologique rigoureux, serviront de référence pour les actions futures.
Cet atelier a renforcé les liens entre les acteurs clés de la conservation et a mis en lumière le rôle crucial de la recherche scientifique pour une gestion efficace des parcs nationaux. Avec l’appui continu de la FPRCI et l’engagement de tous les partenaires, le Mont Sangbé dispose désormais d’outils solides pour relever les défis de demain.
Ce travail collaboratif rappelle l’importance d’une approche basée sur la science pour protéger ce joyau écologique, tout en garantissant un avenir durable pour les générations futures.
Kindo Ousseny