Dans le cadre de sa mission dans la région du Tonkpi, le ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, Assahoré Konan Jacques, a rencontré, ce dimanche 9 mars 2025, à l’hôtel Beau Séjour de Man, les responsables des structures sous tutelle de son ministère. L’objectif de cette rencontre était de faire connaissance avec ses collaborateurs sur le terrain, de recueillir leurs préoccupations et de leur donner des orientations claires pour la bonne marche de leurs activités.
Le ministre Assahoré a d’emblée salué le travail abattu par les agents du ministère, souvent dans des conditions difficiles. « Je sais combien vous œuvrez avec peu de moyens pour assurer la protection de l’environnement et promouvoir le développement durable. Vous êtes à l’avant-garde d’une lutte cruciale pour notre avenir », a-t-il affirmé. Il a insisté sur la nécessité de renforcer la visibilité du ministère afin que les populations comprennent l’importance de ses actions.
Dans cette dynamique, il a évoqué les efforts entrepris en 2024 pour accroître la visibilité du ministère, tout en reconnaissant que des améliorations restent nécessaires. « Cette année, nous devons aller plus loin en faisant respecter rigoureusement les normes environnementales », a-t-il ajouté. Il a exhorté ses collaborateurs à veiller à ce qu’aucune entreprise ne s’installe sans respecter les réglementations en vigueur, précisant que des contrôles stricts seront effectués et que des sanctions seront systématiquement appliquées en cas d’infraction.
Abordant l’incident survenu chez Endeavour Mining, le ministre a salué la gestion efficace de la crise par les autorités locales et les services compétents, ce qui a permis d’éviter des pertes humaines. « Nous avons sanctionné l’entreprise à hauteur d’un milliard de francs CFA pour rappeler que le respect des normes environnementales n’est pas optionnel », a-t-il martelé.
Le ministre a également abordé la question des primes des agents. Il a expliqué que ces primes pourraient être financées grâce aux sanctions pécuniaires appliquées aux entreprises en infraction. « Si nous parvenons à recouvrer ne serait-ce que 50 % des amendes potentielles, nous disposerons des ressources nécessaires pour financer vos primes », a-t-il assuré, appelant à un changement de paradigme pour une meilleure mobilisation des ressources.
Concernant l’organisation du ministère au niveau régional, il a mis l’accent sur le rôle central du Directeur régional de l’Environnement, chargé de coordonner les activités des différentes structures sous tutelle. Il a annoncé des mesures pour renforcer ce rôle, notamment l’attribution de véhicules et la réhabilitation des locaux administratifs.
Le ministre a recommandé la création d’une mutuelle regroupant l’ensemble des agents du ministère dans la région du Tonkpi. Selon lui, cette mutuelle devra non seulement favoriser la cohésion entre les agents, mais aussi servir de cadre de solidarité active. Pour joindre l’acte à la parole, il a fait don de 500 000 francs CFA en guise de droit d’adhésion.
Le Directeur régional de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, Clé Blé Sébastien, a assuré le ministre que tout sera mis en œuvre pour la mise en place de cette mutuelle dans les plus brefs délais.
De son côté, le Colonel Zannou Moïse, Directeur de la zone ouest de l’Office Ivoirien des Parcs et Réserves (OIPR), a également exprimé son engagement à soutenir l’initiative avant de présenter la situation des aires protégées de la région. Il a mis en avant les efforts déployés pour la préservation du Mont Sangbé et du Mont Nimba, tout en évoquant les défis persistants, notamment le braconnage et la gestion des parcelles anciennement occupées par des exploitations agricoles pendant la crise militaro-politique.
Le ministre a conclu en encourageant tous les acteurs à poursuivre leur mission avec détermination et en promettant un suivi rigoureux des engagements pris. Cette rencontre a permis d’instaurer un dialogue ouvert entre le ministère et ses services déconcentrés, posant ainsi les bases d’une action plus efficace pour la préservation de l’environnement et le développement durable dans la région du Tonkpi.
