La salle de conférences de la préfecture de Touba a accueilli, le jeudi 24 juillet 2025, l’atelier de suivi semestriel du plan d’opérations 2025 du Parc national du Mont Sangbé (PNMS). Organisée par la Direction de zone ouest de l’Office ivoirien des parcs et réserves (OIPR), cette rencontre stratégique a permis de dresser un bilan d’étape des activités menées au cours du premier semestre. Résultat : un taux de performance de 82 % qui traduit des avancées notables dans la gestion de cette aire protégée emblématique de l’ouest de la Côte d’Ivoire.
En ouverture de la rencontre, le secrétaire général de la préfecture, Gouré. Bi Zan Adolphe représentant le préfet de la région du Bafing, préfet du département de Touba a exprimé la reconnaissance des autorités locales à l’OIPR pour leur engagement constant. Il a salué une démarche qui ne se contente pas d’élaborer des plans, mais qui veille à leur exécution concrète, inspirant ainsi d’autres services publics : « Avec l’expérience de l’OIPR, on comprend mieux comment suivre un plan d’action, tirer les leçons des écarts et améliorer nos performances administratives », a-t-il affirmé.
L’atelier s’inscrivait dans le cadre du mécanisme de suivi prévu par le Plan d’opérations (PO) 2025 du PNMS, élaboré à Séguéla en novembre dernier. La présentation de la matrice d’évaluation a été assurée par le colonel Assui Wa Kassi N’Guessan Dawy, chargé d’études à la DZO, à l’issue d’un pré-atelier technique tenu la veille. Chaque action inscrite dans le PO a été passée en revue avec méthode : surveillance, suivi écologique, actions sociales, aménagements, gouvernance, tout y est passé.
Pour le colonel Zannou Moïse, directeur de la zone ouest de l’OIPR, cette évaluation participative a permis non seulement de valoriser les acquis, mais aussi d’identifier les poches de faiblesse : « Nous avons touché toutes les fonctions de gestion du parc. Le taux de performance est encourageant, mais il reste des efforts à fournir pour atteindre nos objectifs annuels. » Il a par ailleurs salué l’implication continue des communautés riveraines, considérées comme des partenaires clés de la conservation.
Le lieutenant-colonel Kouhon Serge Pacôme, représentant le directeur général de l’OIPR, a lui aussi salué la performance obtenue : « 82 %, c’est satisfaisant. Mais au regard des indicateurs de performance attendus de 17%, notamment le taux de réalisation effective fixé à 14%, il reste des défis à relever. Nous encourageons donc l’équipe de la zone ouest à persévérer dans ses efforts pour une mise en œuvre optimale du plan. »
Cette dynamique de résultats a également été saluée par les partenaires au développement. Loli Bonga, coordonnateur adjoint du projet Ecoter dans le Tonkpi, a exprimé sa satisfaction face à la rigueur de l’OIPR : « L’OIPR fait preuve d’un suivi constant. Ce qui a été présenté montre une structure bien organisée, capable de s’adapter et de corriger ses actions. » Il a annoncé que le projet Ecoter, dans sa phase finale, prévoit la construction d’infrastructures écotouristiques dans le parc : miradors, centre de gestion, hébergements et AGR pour les communautés riveraines.
Financé dans le cadre du deuxième Contrat de Désendettement et de Développement (C2D) à travers le projet Filière Agricole Durable (FADCI), le plan opérationnel du PNMS vise à renforcer la conservation de la biodiversité de cette aire protégée tout en créant de la valeur ajoutée pour les populations locales. La mobilisation des ressources, la mutualisation des expertises et l’implication des acteurs locaux demeurent les piliers de cette stratégie.
En tout, 38 participants issus de l’administration, de la société civile, des ONG, de la presse et des partenaires techniques ont pris part à cette rencontre. Le document de synthèse des travaux, attendu dans les dix jours, devra permettre d’ajuster les actions pour le second semestre. L’atelier a été clôturé sur une note d’espoir et d’engagement renouvelé pour faire du Mont Sangbé un modèle de gestion durable.
