Du 5 au 8 mai 2025, la salle de réunion de la sous-préfecture de Guintéguéla et le Parc national du Mont Sangbé ont accueilli une session de formation stratégique sur l’utilisation des drones pour la surveillance des aires protégées. Organisée par la Direction de Zone Ouest (DZO) de l’Office Ivoirien des Parcs et Réserves (OIPR), cette formation a réuni 11 agents, mêlant théorie et pratique sur le terrain, autour d’un seul objectif : améliorer l’efficacité de la surveillance et du suivi écologique dans les zones difficilement accessibles du parc.

Dans son mot d’ouverture, le colonel Assui Wah Kassi N’Guessan Dawy, représentant du Directeur de zone ouest, le colonel Zannou Moïse, a salué la disponibilité du formateur, le lieutenant Logoun Claver, et souligné l’enjeu de cette formation. « Il s’agit d’un outil innovant qui nous permet d’améliorer notre performance en matière de surveillance, de suivi écologique et de sécurité de nos aires protégées. Je vous invite à vous concentrer pleinement afin que la zone ouest puisse elle aussi faire lever des drones et impacter efficacement les cibles. »
Cette initiative s’inscrit dans un contexte de pression croissante sur le Mont Sangbé, notamment du fait du braconnage, de l’empiètement agricole et de l’orpaillage clandestin. Face à ces menaces, l’usage des drones devient un allié précieux pour couvrir les 30 % de zones encore inaccessibles aux patrouilles terrestres classiques. Pendant trois jours, les agents ont été formés à la planification de vols, à la préparartion des outils (Drones et accessoires), à la réglementation en vigueur, à la collecte de données géolocalisées, et surtout, au pilotage opérationnel sur le terrain.

Les journées de terrain ont permis aux participants de simuler des missions de reconnaissance et de surveillance dans le parc, avec pour objectif de détecter des activités illicites et d’effectuer des cartographies précises. Chaque agent a pu piloter un drone, assisté du formateur, pour s’exercer à toutes les phases de vol : préparation, planification, décollage, navigation, capture d’images et atterrissage sécurisé. Les outils utilisés, dont un Mavic 3 Classic et un Mini Mavic 2 Pro, ont démontré leur efficacité en conditions réelles.
Pour l’OIPR, cette session constitue un tournant dans les méthodes de surveillance. Grâce à cette montée en compétences, les agents de terrain pourront désormais coupler les données issues des drones avec le système SMART, renforçant ainsi les capacités de planification et de suivi écologique du parc. À terme, l’objectif est clair : zéro zone hors de portée, et une surveillance continue des aires sensibles.
Kindo Ousseny