Man: Le maire déclare la guerre au désordre urbain

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À Man, le désordre urbain et l’insalubrité ont longtemps pesé sur le quotidien des habitants. Tas d’ordures, dépôts sauvages, marchés débordants et encombrements dans les rues donnaient à la capitale du Tonkpi une image ternie. Mais un tournant décisif s’annonce : le maire Aboubakar Fofana a officiellement lancé, avec l’appui de l’État, une vaste opération d’assainissement confiée à l’opérateur G.I.2E, spécialisé dans la gestion des déchets.

Dans son allocution, le premier magistrat de la commune a affiché sa détermination : « Nous n’allons plus accepter les vendeuses dans les rues, ni les marchés qui débordent, encore moins les ordures déversées dans des zones interdites. Le désordre urbain doit cesser », a-t-il martelé. Pour lui, cette nouvelle étape constitue « le premier maillon essentiel » d’un vaste projet visant à rendre Man propre, belle et attrayante.

Le maire a rappelé que la mairie avait déjà collaboré avec G.I.2E par le passé, malgré des moyens limités. Cette première expérience, bien que fragile, a permis de mesurer l’impact positif d’un opérateur professionnel. « Aujourd’hui, grâce à l’ANAGED et au gouvernement, nous disposons enfin d’un dispositif robuste et durable pour assainir notre ville », s’est-il réjoui.

Au-delà de la propreté, Fofana Aboubakar a souligné que l’assainissement était une promesse de campagne et une priorité de son second mandat. Plusieurs chantiers d’infrastructures modernes sont en cours, mais il estime que « décorer une maison sale n’a aucun sens ». D’où l’urgence de s’attaquer à l’insalubrité et aux comportements qui favorisent le désordre.

Présent à la cérémonie, Stéphane Guiriga, secrétaire général 1 de la préfecture et représentant le préfet de région, a salué l’engagement de la municipalité. « Dans une cité en profonde mutation, l’assainissement est une priorité majeure », a-t-il déclaré, avant de rappeler que la réussite de cette mission dépend de l’implication de tous. « La propriété est le reflet du respect qu’on a pour soi-même, pour les autres et pour l’environnement », a-t-il insisté.

Le représentant du préfet a invité la population à changer ses habitudes, à éviter les dépôts sauvages et à utiliser correctement les 30 points de collecte qui seront installés à travers la ville. « L’opérateur est prêt, mais c’est la discipline collective qui fera la différence », a-t-il prévenu, appelant chacun à coopérer pour le succès de cette opération.

L’arrivée de G.I.2E, déjà actif dans d’autres grandes villes, marque donc une nouvelle étape pour Man. Les camions de collecte passeront désormais régulièrement, matin, midi et soir, pour débarrasser la ville de ses ordures. Une mesure attendue depuis longtemps par les habitants, qui voient enfin se profiler l’espoir d’un cadre de vie assaini.

Avec ce dispositif, Man espère rejoindre le cercle des villes ivoiriennes modernes et propres. Pour le maire comme pour l’administration préfectorale, le message est clair : la guerre au désordre urbain est ouverte, et seule une mobilisation collective permettra à la capitale du Tonkpi de retrouver son éclat d’antan.

Kindo Ousseny

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