Dioman/ Parc national du Mont Sangbé: Élèves et enseignants engagés pour la conservation

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Le vendredi 3 octobre 2025, l’École Primaire Publique de Dioman a abrité une conférence exceptionnelle animée par le lieutenant Yaya Koné, chef du secteur Mont Sangbé 1 de l’Office Ivoirien des Parcs et Réserves (OIPR). Objectif : sensibiliser les plus jeunes et leurs enseignants sur l’importance de la conservation des aires protégées de Côte d’Ivoire, avec un focus particulier sur le Parc national du Mont Sangbé (PNMS). Cette initiative a rassemblé 157 élèves et huit enseignants, dans une ambiance mêlant apprentissage et découverte.

La séance a débuté par une série de projections de films sur le Mont Sangbé et d’autres parcs nationaux du pays. Les images, riches en faune et en paysages, ont suscité l’émerveillement des enfants. Buffles, chimpanzés, babouins, éléphants et antilopes sont apparus sur l’écran, permettant aux jeunes spectateurs d’entrer de plain-pied dans la richesse biologique de leur pays. Un film institutionnel a ensuite présenté l’OIPR, ses missions et son soutien aux villages riverains, illustrant le lien direct entre protection de la nature et développement local.

Émerveillés, les élèves n’ont pas hésité à interroger le conférencier sur les espèces animales aperçues à l’écran. Ce temps d’échange a permis de corriger certaines confusions, mais surtout de renforcer leur curiosité pour le monde vivant qui les entoure. Loin d’une simple projection, la rencontre s’est transformée en une véritable classe verte au cœur même de l’établissement.

Revenant sur le thème de la conférence, le lieutenant Koné a insisté sur les enjeux de conservation du PNMS. Après avoir présenté l’histoire et les attraits touristiques de ce parc couvrant une partie des régions du Tonkpi, du Bafing et du Worodougou, il a expliqué les stratégies mises en œuvre pour sa gestion durable. Il a également rappelé les appuis communautaires consentis par l’OIPR, notamment une pompe hydraulique à Toulo, une ferme avicole à Dioman, ainsi que la construction de salles de classe et d’un bureau dans les villages voisins. Autant d’actions qui témoignent de l’engagement de l’institution à conjuguer protection de la nature et bien-être des communautés locales.

Cependant, a-t-il déploré, le PNMS reste fortement menacé par les activités humaines, notamment le braconnage qui sévit particulièrement dans sa zone Nord. Cette pratique illégale, au-delà de la disparition progressive de certaines espèces, représente aussi un risque sanitaire grave pour les populations en contact avec la faune sauvage. Le conférencier a donc appelé les élèves à rejeter le braconnage et à sensibiliser leurs parents à l’importance de protéger les animaux et leurs habitats.

Au-delà de la lutte contre les menaces, le lieutenant Koné a rappelé que le Mont Sangbé offre d’importants services écosystémiques aux populations, tels que la régulation du climat, la préservation des sources d’eau et le maintien de la fertilité des sols. Préserver ce parc, a-t-il expliqué, c’est garantir aux générations futures un environnement sain et une qualité de vie durable. Le message a été clair : chaque élève, chaque enseignant, peut être un acteur du changement par ses comportements quotidiens.

Dans une atmosphère d’engagement collectif, les élèves, en présence de leurs encadreurs et des leaders communautaires, ont pris la résolution de devenir des relais de l’OIPR. Ils se sont engagés à prendre soin de leur cadre de vie et à sensibiliser leurs familles sur l’importance de la conservation du Mont Sangbé. Cet engagement a été salué par le conférencier, qui a annoncé l’organisation prochaine d’un concours de « génie en herbe » autour des questions environnementales, destiné aux établissements primaires de la sous-préfecture de Dioman. Une initiative qui vise à entretenir cette dynamique éducative et à stimuler l’intérêt des enfants pour la préservation des aires protégées.

Les enseignants, pour leur part, ont exprimé leur gratitude à l’OIPR pour cette initiative et ont promis d’accompagner leurs élèves dans cette mission citoyenne. Ils ont également proposé des suggestions pour le bon déroulement du concours annoncé. Ainsi s’est achevée cette journée mémorable à l’EPP de Dioman, marquée par un fort enthousiasme et une prise de conscience collective. Dans ce village, les graines de l’éco-citoyenneté semblent bel et bien semées.

Kindo Ousseny

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