Parc de la Comoé: Le comité de gestion locale renforce sa gouvernance

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Le Comité de gestion locale (CGL) du Parc national de la Comoé a tenu, le 28 octobre 2025 à Kafolo, sa 48ᵉ session ordinaire sous la présidence du préfet du département de Téhini, représentant le préfet de la région du Bounkani, président dudit comité. Cette rencontre, organisée à l’hôtel « La Comoé », a réuni autorités administratives, élus locaux, partenaires techniques et représentants communautaires autour d’un objectif commun : consolider la gestion participative et durable de ce parc classé patrimoine mondial de l’UNESCO, réserve de biosphère et inscrit sur la liste verte de l’UICN.

Au cours de cette session, le commandant Tra Bi Zah Henri, chargé d’études à la Direction de la zone Nord-Est de l’OIPR et représentant le directeur de zone, a présenté le bilan des activités du troisième trimestre 2025. Ce rapport fait état d’un taux de performance de 61 %, traduisant les efforts constants de l’équipe dans la lutte contre le braconnage, la gestion des feux de brousse, le suivi écologique et la sensibilisation des populations riveraines. Toutefois, le rapport a relevé la persistance de l’orpaillage clandestin, qui continue de menacer les écosystèmes fragiles du parc.

Représentant le Directeur général de l’OIPR, le colonel-major Ouattara Dramane Kassoum a salué la qualité du travail accompli sur le terrain. Il a exhorté l’équipe à poursuivre ses efforts pour achever les projets d’infrastructures sociales de base au profit des populations locales. Le représentant du DG a également insisté sur la nécessité de renforcer l’approche participative de la stratégie de gestion, en impliquant davantage les communautés riveraines dans les actions de sensibilisation et de protection.

Un autre temps fort de la session a été la présentation des résultats de l’inventaire aérien 2025 par le colonel Amara Ouattara, chargé d’études à la Direction technique, spécialiste en suivi écologique et en systèmes d’information géographique (SIG). Selon lui, le Parc national de la Comoé abrite toujours d’importantes populations d’espèces emblématiques telles que les bubales, les hippotragues et les cobes de Buffon, témoignant de l’efficacité des mesures de conservation entreprises. Toutefois, il a noté une baisse relative des effectifs par rapport à l’inventaire de 2022, ce qui appelle à des analyses approfondies pour en déterminer les causes.

La session a également été marquée par la remise du Prix Vert 2025, présentée par Mme Bamba née Diakité Magbè, chargée de communication de la Direction de la zone Nord-Est. Ce prix récompense les initiatives locales les plus exemplaires en matière de gestion durable des ressources naturelles. Elle a félicité les lauréats pour leur créativité et leur engagement, soulignant que « la conservation peut être un véritable levier de développement local ».

En clôturant les travaux, le représentant du préfet du Bounkani a salué la synergie entre l’OIPR, les collectivités et les communautés riveraines, condition essentielle à la préservation de ce joyau naturel.
« La protection du Parc national de la Comoé est une responsabilité collective. C’est ensemble, dans la solidarité et la vigilance, que nous garantissons la survie de ce patrimoine exceptionnel », a-t-il affirmé, appelant l’ensemble des acteurs à maintenir la dynamique de concertation et d’action.

La 48ᵉ session du CGL s’est achevée sur une note d’optimisme et d’engagement renouvelé pour faire du Parc national de la Comoé un modèle africain de gestion durable et de cohésion environnementale. La prochaine session est prévue pour le mois de décembre 2025.

Une correspondance de Diakité Magbè Bamba,

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