Tonkpi Nihidaley8/Conférence de presse bilan: Mabri magnifie un festival devenu pilier de cohésion et levier économique

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Dans l’effervescence de la huitième édition du Festival Tonkpi Nihidaley, la conférence de presse bilan du ministre d’État Abdallah Albert Toikeusse Mabri, président du Conseil d’administration du festival, s’est imposée comme une véritable tribune de l’unité et du progrès. Entouré de Gaston Wohi Mela, premier vice-président du Conseil régional du Tonkpi, et du professeur Lou Bamba Mathieu, commissaire général, le PCA a souligné la forte mobilisation des médias, symbole d’un intérêt national croissant pour une culture devenue facteur de rassemblement et de dynamisme territorial.

Face à la presse, il s’est félicité du parcours du festival qui, en huit éditions seulement, figure désormais parmi les cinq premiers rendez-vous culturels de Côte d’Ivoire selon le ministère de la Culture. À la veille des finales des Jeux et Sports du Patrimoine et du concert de clôture, il a salué « l’effort tissé » avec les journalistes, insistant sur le fait que la culture est un socle de cohésion sociale et un moteur fort de l’économie locale et nationale.

Le président du Conseil d’administration a rendu un hommage appuyé au chef de l’État Alassane Ouattara, patron du festival depuis huit ans, pour son soutien constant. Il a également associé la Première Dame, patronne de l’espace enfants, ainsi que la Fondation Solidarité pour Tous, partenaires engagés. Il a salué le vice-président et le Premier ministre, parrains de cette huitième édition, rappelant que l’appui institutionnel renforce la capacité du festival à fédérer et à transformer les territoires.

Mettant en lumière l’engagement des institutions, le PCA a remercié les ministères de la Culture et de la Francophonie, ainsi que du Tourisme et des Loisirs. Il a cité la Haute Autorité pour la bonne gouvernance et son président Zorobi Epifane, qui a dépêché une forte délégation et organisé, avec le festival, la Journée internationale de lutte contre la corruption, ainsi que la présence marquante du représentant de la présidente du Senat, Kandia Camara à la tête d’une importante délégation.

La dimension territoriale du festival a été présentée comme un véritable outil de développement local. Mabri a félicité les présidents de régions, les élus, cadres et chefs traditionnels pour leur implication, soulignant que cette synergie renforce l’unité des communautés. Il a mis en avant la compétition inter-départements, soutenue notamment par la Lonaci, annonçant que le département de Sipilou, vainqueur de l’édition 2025, bénéficiera de la réalisation d’une infrastructure, après celles déjà réalisées à Biankouma et à Man.

Sur le plan économique, le président du Conseil d’administration a défendu avec conviction le concept d’« économie mauve », expliquant que le festival a profondément transformé le tissu local. Il a révélé l’essor des hôtels, des résidences meublées et des services touristiques à Man, quasi inexistants avant la naissance de Nihidaley. En une semaine, l’événement génère une activité intense pour hôteliers, restaurateurs, artisans, transporteurs, jeunes et femmes, faisant du Tonkpi un pôle émergent du tourisme culturel et de l’emploi.

Tourné vers l’avenir, il a annoncé la création de mini-festivals gastronomiques trimestriels au village de Nihidaley, autour du riz et des sauces du terroir, comme nouveaux espaces de rencontres entre les communautés. Il a également évoqué l’exploitation prochaine du village astronomique et la valorisation renforcée des sites touristiques, avec l’appui du ministère du Tourisme, qui prévoit l’amélioration de leur accessibilité et la construction d’un hôtel de standing pour accueillir des visiteurs de haut niveau.

Sur le plan social et identitaire, le ministre d’État a insisté sur le thème fort de cette édition : « Culture et alliance interethnique ». En écho à l’appel du président Ouattara à la cohésion nationale, il a expliqué que Tonkpi Nihidaley est devenu un véritable carrefour de brassage entre les peuples de Côte d’Ivoire, du Liberia et de la Guinée. La contribution des universitaires, notamment de l’ASCAD, a renforcé la dimension scientifique et crédible de cet espace de dialogue entre cultures.

Pour conclure, Abdallah Albert Toikeusse Mabri a souligné le défi relevé d’organiser une édition couronnée de succès dans un contexte préélectoral, preuve que la culture demeure un facteur de stabilité et de paix. Pour lui, le festival doit désormais s’imposer comme un rendez-vous intangible de décembre. « Seuls, nous pouvons peu, ensemble nous bâtissons l’avenir », a-t-il lancé, appelant cadres, jeunes et opérateurs privés à s’approprier ce patrimoine commun pour faire de la culture un levier durable d’unité et de développement du Tonkpi.

Kindo Ousseny

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