Région du Tonkpi/ Grossesses en milieu scolaire : Ces chiffres qui donnent froid dans le dos

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La situation des grossesses en cours de scolarisation est alarmante dans la région du Tonkpi. Le jeudi 12 septembre dernier, à la faveur de la réunion annuelle de rentrée de la direction régionale de l’éducation nationale et de l’Alphabétisation, le représentant du service de santé scolaire et universitaire, Konan Kouakou Samberin, représentant le médecin chef Dr N’guessan Ekissi François a révélé 128 cas de grossesse enregistré dans ses service lors de la dernière année scolaire.

En effet, selon un document du médecin chef N’Guessan François, médecin chef du SSSU-SAJ de Man, a révélé des chiffres qui témoignent de la gravité de la situation. 128 cas de grossesses en milieu scolaire ont été enregistrés durant l’année scolaire 2023-2024. Des chiffres qui inquiètent plus d’un. « 2 cas au primaire, 3 en classe de 6ème, 7 en 5ème, 18 en 4ème, 33 en 3ème, 16 en 2nde, 17 en 1ère et 32 en Terminale », a détaillé le représentant.

Ces jeunes filles, encore en pleine adolescence, se retrouvent confrontées à un avenir incertain, souvent marqué par l’abandon scolaire. Par tranche d’âge, la répartition est plus effrayante : 18 élèves de 14-15 ans, 37 de 16-17 ans, 39 de 18-19 ans, 18 de 20-21 ans, et 6 de plus de 21 ans.

Ce phénomène, loin d’être isolé, prend de l’ampleur et fragilise davantage le système éducatif dans une région déjà en proie à de nombreux défis.

Le nouveau Drena Yéo Pénatibi, visiblement préoccupé, n’a pas manqué de tirer la sonnette d’alarme. Il a mis en avant l’urgence d’adopter des mesures fermes pour lutter contre ce fléau qui entrave l’éducation des jeunes filles. Dans son discours, il a proposé trois axes d’intervention prioritaires à savoir, le renforcement des capacités des enseignants, du personnel d’encadrement et du personnel administratif, la prise en charge des élèves en difficulté, et la promotion de l’excellence. Mais cette démarche, aussi pertinente soit-elle, ne peut réussir sans une mobilisation générale de la population, des organisations de la société civile et des acteurs du système éducatif eux-mêmes.

Stéphane Guiriga, représentant du préfet de Man, a exhorté les acteurs éducatifs à s’unir autour des objectifs fixés par le nouveau Directeur régional pour sauver l’avenir des élèves, ces jeunes filles surtout, dont le potentiel ne saurait être sacrifié sur l’autel des grossesses précoces.

Kindo Ousseny

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