Le village de Nimbo-sama, dans la sous-préfecture de Kpata, département de Biankouma, a la quiétude troublée en ce moment. La raison: un de leur fils est porté disparu depuis bientôt 3 semaines.
C’est un village, réuni chez le chef, sous le choc que nous découvrons ce mardi 2 avril. C’est aussi peu de dire que ce sont des villageois apeurés et tristes qui nous reçoivent. L’atmosphère est très lourde. Entre pleurs et lamentations des proches du disparu, on nous demande les nouvelles.
Le chef du village, Koné Legnon François, après ce protocole, rentre tout de suite dans le vif du sujet.
“Les populations de Nimbo-sama sont sous le choc depuis la disparition Tia Loua Fabrice, disparu le 14 mars dernier alors qu’il était parti au champ nettoyé sa parcelle dans son campement. Depuis ce jour notre fils n’est plus rentré au village. C’est la toute première fois que ce genre de chose arrive dans notre village. c’est pourquoi nous sommes tous sous le choc. Nous ne savons pas ce qui est arrivé à notre enfant depuis lors. Nous sommes inquiets”, relate le chef du village.
Le chef du village s’explique difficilement cette disparition.”Nous avons entamé plusieurs recherches avec les jeunes du village mais en vain. Nous pensons que c’est un enlèvement ou alors quelque chose est arrivé à notre fils“, avance t il.
Selon lui le jour de sa disparition, il a confié qu’il partait au champ pour nettoyé sa parcelle après les feux de brousses.” Et depuis rien. Tout Nimbo-sama pense qu’il a dû lui arrivé quelque chose“, insiste le chef de Nimbo-sama qui avait à ses côtés les parents du jeune Tia inconsolables.
À l’en croire, la gendarmerie a été saisie. Néanmoins, le chef, au nom de la famille du disparu, lance tout de même un cri de cœur aux autorités, aux personnes de bonnes volontés et surtout aux allogènes qui squattent la brousse.”Nous sommes inquiets, nous lançons un appel à toutes les bonnes volontés et aux autorités de nous aider à trouver notre enfant vivant ou décédé pourque que nous le remettions à ses parents afin qu’ils organisent ses funérailles. Sa famille souffre en ce moment énormément. Et le village n’est plus comme avant depuis qu’on a appris cette disparition” a-t-il situé.
La disparition du jeune Tia Fabrice met à mal la cohabitation pacifique dans la zone entre autochtones et allogènes sur qui pèsent de gros soupçons, signale t on.
Doumbia Seydou Badian