« La seule bataille qui mérite d’être menée dans les pays du tiers-monde en générale et d’Afrique en particulier, est celle du développement et les seules armes à faire valoir se doivent d’être celles des idées et des arguments. À la guerre des canons, qui font couler à flot le sang des innocents, doit se substituer celles des plumes d’où jaillisse les solutions aux nombreux maux qui assaillent l’humanité » Moustapha Diaïté, la Gestion par Défi et le Défi du Développement.
Devant la bêtise humaine, la cruauté, la vanité, l’inconscience, l’insouciance, que dire encore de l’homme, il a fallu l’apparition d’une minuscule chose pour qu’il se rende compte de son impuissance.
Ce texte, pour certains peut paraître pamphlétaire, mais il n’en demeure pas moins qu’il faille le placer dans son contexte et lui donner tout son sens. Pour rappel, le 17 Novembre 2019 dans la ville de Wuhan en chine un virus répondant au nom de coronavirus (covid19) a vue le jour. Quelques semaines plus tard, toute la terre en était malheureusement inondée. À la date du 14 février, l’Afrique va enregistrer son premier cas de Coronavirus en l’Égypte.
Depuis, 52 pays africains sur 54 ont signalé des cas sur leur territoire a révélé le bureau régional de l’organisation mondiale de la santé (OMS) dans sa déclaration du 8 Avril dernier. Elle a également mentionné que l’Afrique compte plus de 10 000 cas confirmés et plus de 500 décès. L’Afrique du sud et l’Égypte étant les pays les plus touchés par la pandémie.
À ce rythme croissant du nombre d’infectés de la pandémie en Afrique, il y’a lieu de marquer une pause et de s’interroger sur la posture que les États africains devraient adopter. Il faut le dire nulle n’est à l’abri et ce virus ne connaît ni la classe sociale, le sexe, le groupe ethnique, l’appartenance religieuse ou politique. Il gagne du terrain de jour en jour et plonge nos ménages dans la tourmente et la psychose étant donné qu’en Afrique le secteur informel représente environ 65 % du PIB des pays. Bien vrai qu’on a connu de par le passé beaucoup d’autres épidémies telles que : le choléra, la fièvre hémorragique Ebola, le Sida et j’en passe. Il n’en demeure pas moins qu’on devrait se ressaisir et pointé du doigt là où ça fait mal.
En réalité, le coronavirus a fini à la fois de montrer et démontrer les défaillances de notre système sanitaire, le manque criard de ressources qui étreint nos hôpitaux, la souffrance en logistique ou encore le manque de considération du secteur sanitaire par nos autorités dans la mise en œuvre des politiques publiques. Même s’il faut reconnaitre les efforts qui ont été faits par nos États pour freiner cette maladie dans nos territoires respectifs.
Toutefois, il y a une lueur d’espoir, les Africains devraient s’unir comme un seul homme pour faire bloc face à ce virus qui prend de l’ampleur et détruit nos économies et systèmes déjà fragilisés par tant d’autres maux. Il faut une riposte globale, intelligente, coordonnée et concertée face à l’oppresseur et, cette riposte fait appel à un sursaut patriotique africain.
Aujourd’hui plus que jamais, l’Afrique doit se mobiliser pour stopper les conséquences de cette pandémie sur sa population. Un accent sur nos ressources locales plutôt qu’internationales devrait être mis de l’avant. Un échange de procédés devrait être effectuer entre nos États…Et j’en passe.
Je reste convaincu qu’avec nos propres richesses intellectuelles, il ne serait pas prétentieux d’affirmer que l’Afrique dispose des techniques et des outils pour la prise en charge sanitaire et socio-éducative de sa population sans avoir à s’endetter davantage auprès des bailleurs internationaux. L’unité africaine , voici là une solution pour lutter à la fois contre le COVID-19 et l’endettement des pays africains en cette période de crise .
Par Moussa Seydou DIALLO
Journaliste/Auteur
Consultant AKDY-CÔTE D’IVOIRE