Par Kindo Ousseny / Après la médiation de Blon Blaise, la hache de guerre enterrée.
Après la cérémonie d’échange de rameaux à Gotongouiné 2 pour mettre un terme au conflit qui a apposé les Yacouba aux allogènes Lobi ayant fait officiellement trois morts et trois blessées, le calme est revenu dans la zone, et la vie a repris son cours normal. L’information a été donnée mardi par le chef de terre de Sangouiné, et président du comité de gestion du foncier et de l’enclave de Sangouiné où a eu lieu les affrontements entre communauté, au cours d’un entretien qu’il a bien voulu nous accorder. « Après la médiation du Président Blon Blaise, les communautés ont commencé à se fréquenter. Le respect est de mise entre les yacouba est l’ensemble des allogènes. Dans nos campements les communautés se fréquentent désormais comme c’était le cas avant le conflit » a expliqué le chef de terre de Sangouiné Sahi Blon Lamine.
Selon lui, c’est un mauvais esprit qui est à la base de ces troubles survenues récemment dans l’enclave au niveau de Binlé dans la sous-préfecture de Mahapleu. « C’est une mauvais génie qui a provoqué cette situation. Le mal est définitivement passé au lendemain de la cérémonie d’échange de rameaux le 22 décembre dernier. Les Yacouba qui étaient refugiés à Mahapleu et à Sangouiné sont retournés dans leurs campements à Binlé. Ils récoltent leurs riz dans le calme et la sérénité. Les Lobis qui étaient aussi refugiés à Drangouiné et à Tiémokopleu dans la sous-préfecture de Sangouiné sont tous retournés dans leurs campements et chacun a repris son travail et tout va bien », a assuré notre interlocuteur. Selon lui, dans le souci de préserver la paix retrouvées, les communautés ont passé les fêtes de fin d’année ensemble dans le partage mutuel. « Dans nos villages, les yacouba ont acheté de la boisson pour offrir aux allogènes, qui à leur tour en ont fait de même. Dans les villages et campement ils ont fêté, mangé et dansé ensemble », a soutenu le chef de terre central der Sangouiné. Pour lui, les Lobi et les Yacouba sont des alliés et il ne doit jamais avoir d’affrontement entre les deux communautés. Ce sont ces alliances qui ont d’ailleurs facilité la médiation. Le mur de méfiance est désormais brisé et la hache de guerre définitivement enterrée. C’est pourquoi le chef de terre appelle au respect entre les communautés, au respect des us et coutumes et surtout au respect strict des pactes d’alliance que leurs ancêtres respectifs ont signé entre eux afin de préserver et consolider la paix et la cohésion sociale dans la région.