Par Kindo Ousseny / Le village de Kassiapleu, situé à 7 kilomètres de la ville de la capitale régionale du Tonkpi, abrite l’université polytechnique de Man. Ce village contraste avec les joyaux imposants du temple du savoir.
Electrifié depuis plusieurs décennies, l’éclairage public n’est perceptible qu’à l’ancien village. La plus grande partie du village ne bénéficie pas d’éclairage public. Et pourtant ces populations qui disposent de compteurs électriques sur des distances de plus de 100 voire 200 ou 500 mètres de leurs domiciles respectifs paient régulièrement leurs factures d’électricité. Laissant libre cours aux branchements anarchiques dans le village avec tous les risques que cela comporte. Des câbles électriques sont perceptibles çà et là sur des bambous de chine et donnent parfois l’image de toiles d’araignée « Comme vous le constatez, nous sommes bien exposés ici. L’université qui est situé en face est bien éclairée. Alors que notre village est dans le noir malgré la présence de l’électricité. Il n’y a pas de lampadaire. Petit Gbêpleu qui est collé à notre village souffre aussi du même phénomène. Nous avons l’éclairage seulement dans nos maisons » relate Bleu Philipe, un jeune du village. Tout comme lui, plusieurs jeunes que nous avons approchés espèrent que l’Etat pourra un jour songer au renforcement du réseau électrique de Kassiapleu et petit Gbêpleu. D’après d’autres personnes interrogées surplace, un fond appartenant au village, un don de l’Etat dans le cadre de la purge du droit coutumier estimé à environ 50 millions de francs serait logé au trésor public.
Des jeunes selon qui ce fond serait destiné au financement d’un projet communautaire au profit de la population souhaitent qu’il serve au renforcement du réseau électrique afin de permettre à Kassiapleu et Petit Gbêpleu de bénéficier de l’éclairage public, et partant de là, résoudre le problème des branchements anarchiques.