Par Touré Ibrahima / Ça grogne dans les rangs des commerçants du Tonkpi. Ceux ci sont, en effet, très remontés contre l’administration des impôts qu’ils accusent d'”abus” et de “harcèlement.
En tout cas ce sont les griefs rapportés ce mardi par les secrétaires de sections de la FENACCI du Tonkpi qui étaient reunis à Man sur convocation de leur président Diakité Mohamed. Un seul point était inscrit à l’ordre du jour de cette rencontre: nouvelles impositions des services des impôts.
Les secrétaires de sections de la FENACCI ont chacun fait le point dans leurs localités respectives. Ils sont tous unanimes sur un point: l’augmentation”abusive” et un “harcèlement” des impôts. À en croire ces acteurs du monde des commerçants, certains ont vu “doubler” ou ” tripler” leurs impositions:”
“Même des vendeuses d’oignons se sont vues imposées“, ont ils signalé. D’autres ont rapporté que certains commerçants qui se sont déjà acquittés de leurs dûs des mois de janvier et février ont reçu des “redressements” qui revoient leurs impositions à la hausse pour les mois à venir.
Pire, selon eux, certaines dispositions de l’annexe fiscale 2018 sont appliquées alors qu’elle a été suspendue par le chef de l’Etat: “On se demande si les agents des impôts travaillent pour eux même ou pour l’Etat“, s’interroge Django Keïta, secrétaire à l’organisation de la FENACCI.
Par ailleurs certains acteurs ont souligné le racket des administrateurs des services des impôts à Man savamment camouflé sous le vocable de ” carburant” dont s’acquittent les commerçants pour les déplacements des agents au risque de se voir coller une taxation d’office (TO).
“Biankouma, Kagni, Kouibly, Bangolo etc. Chaque jour, les commerçants subissent le chantage des agents qui menacent de les envoyer au réel. Nous appelons les autorités à avoir un regard sur ce qui se passe à Man“, lance le président régional de la FENACCI, Diakité Mohamed qui prévient:” Si nous ne constatons pas d’évolution, nous irons en grève. parce que trop c’est trop“, menace t il.