Faisant partie des jeunes qui faisaient le guet le jour de l’arrivée des assaillants, Dosso Marc, témoigne de ce qu’il s’est passé.
Q: Comment les assaillants étaient ils armés?
R: Ils étaient armés de fusils, de machettes de bois, de bidons d’essence…
Q: Avez-vous une idée de leur nombre?
R: Je ne saurai le dire mais ils étaient très nombreux.
Q: Lorsqu’ils sont arrivés, qu’est qu’il s’est passé?
R: Quand ils arrivaient moi je me tenais à la place où nous sommes. Dès qu’ils sont arrivés au niveau du village, ils se sont mis à casser et à brûler. Quand nous avons vu cela, on a compris qu’ils sont venus pour détruire. On s’est enfui.
Q: Ce qui est étonnant, c’est qu’une horde de personnes armées débarquent dans un village et ne fasse pas de morts? À quelle heure sont ils arrivés?
R: Ils sont arrivés entre 14 heures et 15 heures. Nous étions plus ou moins informés de leur arrivée. On a donc eu le temps d’évacuer les femmes et les enfants. Seuls deux vieillards, le directeur de l’ecole qui n’est pas fils du village sont restés. Ainsi que quelques jeunes, au nombre de huit, dont moi étaient présent pour surveiller le village.
Q: Peut on dire que les choses se sont calmées?
R: Nous vivons toujours dans la peur. La nuit, on ne dort pas. On se demande toujours s’ils ne vont pas revenir.
Q: Mais vous n’avez pas ici, les forces de sécurité avec vous?
R: Elles sont venues mais ont fait quatre jours avec nous dans le village puis sont reparties. Actuellement, il n’y a personne.
Toure Ibrahima