Deux problèmes majeurs qui minent la vie des populations à Touba ont été dénoncés ce dimanche 8 juillet 2018. Il s’agit des récriminations faites à l’encontre des agents de santé du Chr de Touba et les lotissements initiés par la mairie au mépris des textes en vigueur.
Le conseil cantonal de Touba
C’était à la case de la famille Fadiga, au cours de la réunion trimestrielle du conseil cantonal de Touba tenue sous la présidence de son chef, El Hadj Fadiga Bambadjan. Parmi plusieurs questions examinées relatives à la vie des communautés, les deux problèmes susmentionnés ont fait l’objet d’une attention particulière. En effet, faisant le compte rendu d’un séminaire tenu le 15 mai dernier à l’initiative du ministère de la santé et de l’hygiène publique auquel une délégation du canton de Touba a pris part, Fadiga Massandjé, a expliqué que les experts, ont indiqué que le fort taux de mortalité maternelle en couche (16 décès par jour en Côte d’Ivoire) est imputable, au faible taux de fréquentation des centres de santé par les populations en générale et particulièrement par les femmes enceintes. Aussi, a-t-elle exhorté les hommes à accompagner leurs conjointes à l’hôpital lors des visites prénatales sans omettre de les sensibiliser à l’espacement des naissances en s’appropriant les moyens de contraceptions vulgarisées. En réaction à cet exposé, l’ensemble des intervenants, a affirmé que l’utilité des soins dans les centres de santé officiels n’est pas méconnue d’eux. Toutefois, ils justifient leur refus de s’y rendre à cause du mauvais accueil, des coûts prohibitifs des actes médicaux et des ordonnances délivrées, hors de prix. A preuve, à en croire certains, il faut débourser en moyenne 50 mille Fcfa pour un accouchement normal alors qu’à les entendre ce pan est annoncé comme gratuit. Les césariennes onéreuses, se pratiquent à tour de bras sans même des fois, le consentement des patients. Et ce, à prix d’or (150 mille Fcfa). L’absentéisme chronique des médecins du Chr de Touba pour dit-on, raison de séminaire, est une autre plaie à guérir selon eux.
El Hadj Fadiga Bambadjan (Chapeau blanc)
Après délibération, le conseil a convenu que dès les tous prochains jours qu’une délégation du canton, rencontre le directeur du Chr de Touba afin que cessent tous les manquements susmentionnés. Si les lignes ne bougent après ces premières démarches, l’information sera portée au niveau du ministère de tutelle.
La question des lotissements dans la ville de Touba, a également fait l’objet des débats. Le chef de canton, El Hadj Fadiga Bambadjan devant le désordre qui prévaut en la matière, a rencontré le directeur régional de la construction de l’urbanisme pour en savoir davantage. Au sortir de ces échanges, il a fait savoir à l’assistance que son interlocuteur lui a fait comprendre que les lotissements à Touba, ne respectent aucune règle. Ils sont réalisés par des géomètres non agrées, les tracés de routes, sont mal faits etc. Et de s’indigner du fait que ces opérations sont menées sans le consentement de la chefferie locale. Pour mettre de l’ordre, il a été demandé la suspension du morcellement des terrains jusqu’à ce que la mairie et le conseil cantonal aient une rencontre de clarification. Au demeurant, instruction a été donnée aux chefs de quartiers et responsables de jeunesses à signaler tout lotissement dans leur lieu de résidence.
Pour terminer, en attendant la construction du siège de la chefferie de Touba, El Hadj Fadiga Bambadjan, a annoncé l’ouverture d’une permanence à Touba.
