Lutte contre la fistule Obstétricale: L’Etat et ses partenaires s’engagent depuis Man

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Initialement prévue pour le 23 mai, la Journée internationale de lutte contre la fistule obstétricale a finalement eu lieu ce lundi 09 Juin. Et c’est la ville de Man qui a été choisi par le gouvernement ivoirien pour abriter cette journée, autour du Thème, « Ne laissons personne de côté, engageons-nous maintenant à éliminer la fistule obstétricale ».

Annoncée à cette cérémonie, la ministre de la santé et de l’hygiène publique Raymonde Goudou Koffi, s’est finalement faite représentée par la directrice générale Adjointe de la Santé Dr Edith Koffy. Pour elle la Fistule Obstétricale constitue un réel problème de santé publique auquel l’on doit faire face. Cette maladie selon elle touche entre 02 à 03 millions de femmes dans le monde. Une maladie qui fragilise ses victimes et accentue la pauvreté. En Côte d’Ivoire, l’on estime les malades de fistule à 9424 cas  en 2013 avec une incidence de 250 nouveaux cas chaque année.

En 2007, un projet de lutte contre la fistule obstétricale a été mis en œuvre avec le soutien financier et technique de l’Unfpa,  à Man. Et les résultats encourageants de ce projet ont permis d’élaborer un autre projet en 2012 en collaboration avec l’Unfpa,  avec l’appui financier de la KOICA (Agence de coopération Coréenne). 

« Ce  projet a permis le renforcement des plateaux techniques des établissements sanitaires de prise en charge gratuite des fistules de 08 district sanitaires du pays, le renforcement des capacités des prestataires à la prévention et à la prise en charge des fistules, plus de 1942 femmes ont été opérées et guéries. Parmi ces femmes, 313 ont été réinsérées à l’aide de fonds pour des activités génératrices de revenus », a souligné la représentante de la ministre de la santé. Elle a lancé un appel à d’autre partenaire à accompagner le ministère de la santé dans la mise à échelle de cette prise en charge. Elle a d’ailleurs invité ces derniers à plus d’engagement dans l’extension de cette prise en charge à travers un plan multisectoriel qui mettra l’accent sur la prise en charge de routine. 

« J’engage les prestataires à continuer les efforts dans la lutte contre les fistules.  Les populations doivent mettre fin aux facteurs favorisant comme le mariage précoce, l’excision, et surtout à ne plus stigmatiser les femmes atteintes de fistule mais à les soutenir. Quant aux femmes, elle doivent fréquenter les centres de santé », a sensibilisé le DGA de la santé.

Pour le représentant de l’Unfpa, l’engagement de tous est nécessaire pour l’éradication de cette maladie dite de la honte. « Nous devons nous engager à intensifier nos efforts pour mettre fin à la fistule obstétricale une fois pour tous », a déclaré Dr Liagui Ouattara.

Cependant il souligne que le chemin reste long eu égard les nombreux facteurs favorisants qui persistent chez les communautés ivoiriennes et plus particulièrement à l’ouest. Selon lui, l’Unfpa avec l’appui financier a de la Koica a mené plusieurs actions sur l’ensemble du territoire national. Il a à son tour encouragé la fréquentation des femmes enceintes dans les centres de santé. Il a pour terminer réitéré l’engagement de sa structure à accompagner le ministère de la santé dans ses efforts pour l’éradication définitive de la fistule obstétricale en Côte d’Ivoire. La cérémonie a pris fin par la remise de dons en vivres en non vivres à 40 ex-malades de fistules.

Kindo Ousseny à Man  

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